Dans un quartier populaire, la fleuriste Anna (Annabella) vit avec sa mère en face de chez Jean (Georges Rigaud), chauffeur de taxi. Ce dernier a eu une histoire compliquée avec la belle Pola (Pola Illery), mais il la considère comme finie. Au bal du quatorze juillet, Anna et Jean dansent, s'embrassent, et se font des promesses, mais quand Jean revient chez lui, Pola est revenue...
Une situation très codée, et typique du mélodrame des années muettes. Clair a choisi cette intrigue pour reprendre les choses là où son film Sous les toits de Paris les avait amenées. Dès le début, on y retrouve l'assurance d'une caméra qui prend la place du narrateur, et nous amène d'une chambre à l'autre en suivant des objets... Contrairement au premier film toutefois, Clair s'attachera beaucoup plus à la jeune femme qu'au jeune homme, au-delà de quelques clichés liés au jeune homme des années 30: chauffeur, un peu râleur, sc, dragueur même.
Annabella en revanche, affiche une force de caractère qui échappe souvent aux clichés... Pas Pola Illery qui doit beaucoup au type de femme négative incarnée par Margaret Robinson dans Sunrise (Murnau, 1927). Un film que René Clair a vu... Il a aussi vu A woman of Paris (1923), de Chaplin, ainsi que City lights (1931), et ça se voit dans la fluidité de sa mise en scène...
Ca reste une épure, une comédie de moeurs, avec un arrière-plan gentiment dramatique, mais dans laquelle souvent force reste au pittoresque des caractères. Une intrigue, des sous-intrigues simples... Et puis la mort d'un personnage secondaire, et l'apparition de deux voyous dans l'ombre de Pola, vont faire basculer le film vers le drame... Un drame toujours ponctué d'apparitions pittorsques (Raymond Cordy en chauffeur de taxi concurrent, Raymond Aimos en mauvais garçon), et de dialogues surprenants par leur absolue simplicité. Pas de réplique qui tue, ici, on sent que Clair fait tout primer sur l'image. Le dialogue en finit par devenir purement fonctionnel. Etonnant, pour un film français des années 30!
Force, toutefois, restera la gentille loufoquerie, notamment à travers les tribulations de Raymond Cordy, qui finit par deveni, de chauffeur de taxi Parigot, le patron d'un de ses anciens clients, soiffard invétéré et suicidaire... Tiens tiens, l'ombre de Chaplin encore!
Ce dernier film de Chase en 1933 est l'un de ses meilleurs films parlants. Une petite merveille de construction, qui ne faiblit qu'à la fin, lorsque sur un prétexte faiblard, tout le monde se met à chanter... Tout le reste en revanche est d'une solidité à toute épreuve, avec un prologue absurdément logique: un camion vient ramasser les cendres et autres détritus, et Charley essaie de se débarrasser du contenu de son seau, mais les agents municipaux lui résistent.
C'est grâce à cet épisode loufoque qu'il fait la rencontre d'une jolie voisine, Betty Schmaltz (Betty Mack) dont le père se présente comme un décorateur d'intérieur... Charley s'imagine qu'il est architecte et se laisse embaucher, pour découvrir une fois qu'il aura revêtu son plus beau costume, que le bonhomme (Billy Gilbert) esten fait peintre... La première journée sera longue, et très salissante bien entendu...
La perfection comique, c'est tout un art. Ce film cousin des chefs d'oeuvres contemporains de Laurel et Hardy fait grand cas d'un certain nombre de belles choses: Gale henry en grande dame (parvenue) qui tente par tous les moyens d'afficher sa supériorité; un violoniste irritable; Charlie Hall dans une apparition éclair et musclée; Billy Gilbert et son accent Germanique à couper au couteau; et bien sûr un ballet irrésistible de pinceaux (...hum, on dit des "brosses", m'a-t-on parfois soufflé à l'oreille) qui aura raison de la classe naturelle de Charley Chase.
Ca commence par une procession... en pleine ville, Charley et une troupe de scouts, tous en uniformes (et avec sa maigreur et ses 2m24, le moins qu'on puisse dire c'est que le comédien porte l'uniforme scout de manière bien incongrue!), déambulent dans les rues de Roach-City, mais ils sont en route vers un petit coin de nature... Après quelques interactions avec la grande ville (incarnée par un agent irascible, interprété par Eddie Baker), les voilà partis pour leur camp, en compagnie de jolies filles rencontrées en chemin...
Charley, en chef scout, est aussi peu crdible qu'on puisse l'anticiper, et se désintéresse assez rapidement de sa mission pour se consacrer aux beaux yeux de Betty Mack, mais il va souvent, très souvent même, se retrouver littéralement dans l'eau: c'est le running gag de ce film. Avec au moins une cascade mémorable, qu'étant incapable de vous décrire, je vous présente dans l'image que voici:
Charles Parrott, a.k.a Charley chase est donc enfin crédité après quelques films "anonymes" qui ne trompaient personne, à la réalisation de ses courts métrages, et repose ici sur un genre auquel il a beaucoup sacrifié, et le plus souvent pour des bouche-trous: le comique troupier... Ce court métrage très court (16 minutes) appartient clairement à cette catégorie tout en étant plus intéressant que les habituels prétextes à chanson et autres numéros musicaux qui sont généralement l'apanage de ce genre de production.
Le film est divisé en deux: dans une première partie, on annonce l'armisitice dans la campagne française, et les soldats Américains sont contents, lorsqu'une rafale de coups de feu retentit, et tout le monde est massacré (un gag pas trop graphique, qui donne tout le suite le ton loufoque): c'est que, galvanisé par la bataille, le bataillon du sergent Chase n'écoute plus rien et tire sur tout ce qui bouge... La deuxième partie montre le sergent et ses copains vouloir rentrer au pays: le sergent ramène un joli souvenir, une petite paysanne (Nita Pike). Mais ils sont empêchés de monter dans le bateau parce que des créanciers demandent des comptes au sergent...
Le seul lien entre les deux parties est un moment au début de la deuxième, lorsque Chase entend un tambour et qu'il redevient le soldat surexcité de la gâchette qu'il était dans la première partie, le temps d'une minute. Bon, on se contentera de dire que ça se laisse regarder, sans trop y attacher d'importance...
Un tueur (Michael Fassbender, jamais nommé), rigoureux, méthodique et très très froid, est en passe d'effectuer une mission, mais elle dégénère: alors qu'à Paris, il allait atteindre un homme qui se trouve dans l'hôtel en face (dans une suite luxueuse), il atteint la prostituée avec laquelle ce dernier passait la soirée. Il échappe à la police, grâce à son sang-froid et sa préparation et s'n retourne chez lui, en République Dominicaine, où il constate que son domicile a été saccagé et sa petite amie agressée. Devinant qu'il s'agit de la rétribution de son ratage, il se lance dans une chasse aux responsables, tout en essayant bien sûr d'échapper à la chasse à l'homme dont il est l'objet...
Froid, donc, calculé, millimétré, le film est presque une synthèse d ela méthode Fincher, dans laquelle on sent le poids du contrôle du metteur en scène, mais aussi la cohérence de ses choix. Un point de vue permanent, rendu aussi lucide, précis et sensoriellement réduit à l'essentiel que possible, se déroule sous nos yeux. Le tout début du film, qui détaille de façon apparemment anecdotique les gestes de préparation, physique principalement, et la curiosité froide du tueur qui s'installe sur les lieux de son crime en exerçant son oeil à capter le moindre détail des alentours, nous renseigne en fait sur cet aspect. Tout ce qu'on verra ensuite durant les 119 minutes du film ressort donc de ce point de vue, celui d'un homme voué intégralement à ce "métier" qu'il exerce avec des principes directeurs à la rigidité parfois contrariée: respecter le plan; anticiper, pas d'improvisation; ne faire confiance à personne; ne mèner que le combat pour lequel on est payé... Bien sûr il pourra toujours prétendre qu'il n'y a rien de personnel, mais en l'occurrence, ce qu'il doit faire dans ce film, c'est quasiement tout le contraire; il est forcé à improviser, à réagir à l'imprévu et à se défendre, alors que ce n'est pas dans son éthique habituellement!
Il en ressortirait même un certain humour à dfroid, d'autant que la bande son nous habitue très vite à évoluer dans la pensée du bonhomme. Ainsi les plans qui le voient observer la rue au départ nous donnent-ils cette habitude: on le voit se placer à la fenêtre, la voix off nous explique qu'il aime la musique; le plan suivant nous montre ce qu'il aperçoit de la rue, accompagné par la musique des Smiths (le groupe préféré du tueur, qu'il écoute en permanence) qu'il a choisi de lancer sur son portable; le retour au plan initial nous prive soudain de la musique, et seuls les plans qui nous montrent ce qu'il voit, dans la séquence, seront ainsi dotés de musique: une façon directe, pédagogique dans sa simplicité, de nous indiquer sans faille que nous sommes désormais captés dans son point de vue. De même choisit-il, à l'instar de Hitchcock dans Rear window, de ne jamais franchir l'espace qui sépare le tueur de sa victime dans la brillante séquence du meurtre raté. On ne verra l'éautre côté donc la chambre d'hôtel, que de son point de vue...
Le jeu sur le regard devient donc, dans un film qui et réalisé par un maître de ce genre de technique, le principal vecteur du geste et de la narration; un regard qui surprendra unefois de plus le spectateur non initié par sa précision, sa froideur, sa rigueur, et parfois son arbitraire. Je pense qu'il faut une fois de plus s'attendre à des commentaires sur la misogynie du réalisateur, puisqu'il nous montre le parcours d'un homme dans son métier, un métier qui exclut toute amitié, et a priori toute communication avec qui que ce soit. Les femmes y sont respectivement: une victime collatérale imprévue (la prostituée); un obstacle à éliminer (une secrétaire); une cible (Tilda Swinton!) et enfin une petite amie, victime collatérale mais de ses ennemis cette fois, et dont la présence à l'écran est tellement réduite qu'elle en devient un prétexte formel à sa vengeance... Du coup la froidur sera inévitablement reprochée au metteur en scène, comme elle peut l'être aussi occasionnelement à d'autres: Mann, Kubrick, Cronenberg voire Lynch parfois en ont tous fait les frais. Et on le sait depuis The game et The Panic Room, chez Fincher la froideur, qu'il adopte le plus souvent pour des raisons morales sur ses films (à plus forte raison quand, comme ici, dans Se7en et dans Zodiac, il est question de serial-killing) a aussi un corollaire inattendu: l'humour... Un humour froid, distancié, rofondément noir, mais qui tansparaît parfois lors des iruptions de l'imprévu dans la route toute tracée d'un tueur qui a cru tout pouvoir contrôler.
Bref, même s'il est tout en style, ce n'est pas vraiment une coquille vide. La rigueur avec laquelle Fincher explore le point de vue, en se plaçant ou pas dans l'héritage de ses maîtres (de Hitchcock, donc, à Michael Mann, lui-même responsable d'un film qui s'appelait Thief dans lequel il se plaçait dans la tête d'un voleur cette fois, qui devait faire face lui aussi à la trahison de ses associés), nous rappelle qu'il est sans doute de tous les réalisateurs aujourd'hui celui qui a le plus compris la dimension morale du cinéma, l'art qui place le spectateur au coeur du geste et du choix de ses protagonistes...
Chase et ses copains de régiment assistent à une parade Parisienne de vétérans de la première guerre mondiale... Il rencontre Muriel Evans avec laquelle il entre dans une compétition de coups de pied bien placés, puis pour fuir un barman qui leur reproche quatre bières non payées, ils font semblant de joindre la légion. Sauf que la légion les a vraiment incorporés, les voilà donc partis pour les sables brûlants du désert...
Fidèle à sa méthode, Chase part dans toutes les irections avec un film musical, burlesque, surréaliste, aux gags parfois tellement idiots qu'ils en deviennent sublimes. A croire que tout ce petit monde était dans un état second... ce qui est d'ailleurs fort possible. Pour finir, le film vient deux ans après Beau hunks, qui voyait Laurel et Hardy dans une situation proche. Il se peut qu'il y ait ici des chutes du film de James Horne.
En pleine crise, c'est une période noire pour le blanchisseur James Finlayson, qui risque de mettre la clé sous la porte, et reçoit des menaces du caïd local de la mafia (vous savez, cette organisation caritative qui offre protection et douceur à des commerçants, moyennant un pourcentage conséquent)... Il va donc devoir trouver un nouveau souffle avec un associé, et engage donc Charley Chase, dont la première tâche sera de récupérer des paiements non honorés... Il va sans le savoir frapper à la mauvaise porte, celle de l'épouse de Finlayson (Anita Garvin), qui vit avec la jolie Muriel Evans (sa soeur dans le film)...
La suite est indescriptible... Charley Chase, redevenu son propre metteur en scène sous son vrai nom, tendait à jeter le script avec leau du bain, donc ici, ça part dans tous les sens, et les gags sont du plus haut improbable. On appréciera en particulier l'explosion d'une bombe après laquelle tous les vêtements ont été intervertis: voir Finlayson en tutu était sur ma bucket list, je vais donc pouvoir le rayer. Et sinon, Anita Garvin en nymphomane prête à déambuler en nuisette devant Chase, ce n'est pas banal!
Muriel Evans envisage de se marier avec Charley Chase, mais le jeune homme n'a pas aux yeux de sa belle-mère potentielle un pedigree suffisant... En faisant des recherches, il déouvre qu'il a un ancêtre pourtant extrêmement célèbre: Tarzan...
Je viens de relire ce synopsis, et j'ai moi-même du mal à y croire. C'est un film parfaitement loufoque, dont je pense qu'il a surtout été motivé pour l'absurdité de voir Chase et Muriel Evans en peaux de bêtes. Pourquoi pas après tout? Et ça occasionne d'autres lubies inattendues, comme une conversation avec le principal acteur orang-outan, Charles Gemora, qu'on a rarement entendu parler, y compris dans son film le plus célèbre, The Chimp; ou encore une scène avec un lion dont la voix ressemble à s'y méprendre à celle de James Finlayson.
...Par ailleurs ce film marque le retour d'un metteur en scène qui a beaucoup marqué la carrière du comédien, et pour cause: c'est lui-même. Chez Roach, on s'est sans doute enfin rappelé que le comédien n'avait pas besoin, après tout, d'un autre artiste que lui-même pour réaliser ses propres bêtises...
Mr Gilbert (Billy Gilbert, continuant ainsi la tradition établie dans les courts métrage Hal Roach de nommer les protagonistes par le nom des acteurs) est le président d'une petite entreprise dynamique, mais il a un problème! en effet, l'un de ses subalternes (Charley Chase) a beau être dévoué, entreprenant, serviable, et soucieux d'obésissance, il est aussi insupportable car il prend tout à la lettre, alimentant la mauvaise humeur de son patron... La secrétaire suggère d'envoyer Charley à San Francisco, où il prendra la tête d'une succursale: un moyen de se débarrasser de lui, bien sûr. Mais quand le jeune homme prend au pied de la lettre une expression utilisée par son patron pour lui suggérer de partir en stop ("take a hike"), il envoie sa fille (Muriel Evans) pour lui donner les billets de train. problème: elle ne l'a jamais vu...
Donc en toute logique il va y avoir confusion d'identité. Mais ce ne sera pas le seul quiproquo de ce film riche en loufoquerie... Une bonne part se situe dans la nature où Chase va rencontrer Muriel Evans, d'ailleurs à ce moment là elle sera en maillot de bain (un gag lié plus ou moins à la présence d'un lac, mais je pense que la motivation restait quand même de montrer la slhouette de la jeune femme...), et où il flanque tout par terre en étant constamment incapable de prendre le langage au secon degré.
On rira beaucoup dans ce petit film, depuis l'arrivée du patron dont on dit qu'il est d'une humeur de tempête, et au moment où il entre dans la pièce, il y a un grand coup de vent... C'est Billy Gilbert, donc ses colères et autres accès d'humeur sont admirablement efficaces, et la conversation entre lui et Chase est toujours un grand moment. Enfin, les mamadresses liées au lexique sont une source constante de bonheur, on apprendra d'ailleurs ici un certain nombre d'expressions idiomatiques gouleyantes: "keep a stiff upper lip", "shake a leg", "give me a good spanking", "don't let your right hand know what your left hand is doing"... TOUTES seront prises au premier degré par Chase...
Dans un petit village Californien, un médecin (Kevin MacCarthy) constate de plus en plus de cas de gens déboussolés qui ne reconnaissent pas leur parent, oncle, enfant, etc... Une étrange créature, ressemblant au brouillon d'un être humain, est trouvée par ses amis, et se métamorphose en son copain Jack, avant de disparaitre... Enfin, les agissements des gens du village poussent le médecin et sa petite amie à prendre la fuite. Une épidémie bien dangereuse, et venue de l'espace, aura-t-elle raison de l'humanité?
Impossible de ne pas évoquer au sujet de ce film le contexte de la "Red scare" des années 50, comme tant d'autres films de science-fiction. Forcément, la peur de cette venue d'êtres qui absorbent nos émotions et nous remplacent par des robots, tous unis par un même idéal, renvoie à la peur de perdre son individualité dans le système communiste fantasmé en ces années de guerre froide. Il y a prescription, et en plus on peut après tout se dire que cette crainte est finalement la même devant toute dictacture. Lorsque l'enjeu, pour les deux héros, devient de rester eveillé pour garder son individualité, c'est une raison de se battre qui renvoie à l'histoire des Etats-Unis et la spécificité de la citoyenneté Américaine, rien de moins.
Mais on est aussi, face à ce film, devant un combat étonnant, de gens qui se battent pour exister, tout simplement: la scène durant laquelle les héros observent le rassemblement des "autres" à l'extérieur, et constatent que tous les gens du village s'arrêtent de vaquer à leurs occupations pour s'occuper de la tâche collective est assez probant. La peur des collectivismes, mais aussi la peur du conformisme est au coeur du débat, rappelons que les trente glorieuses ont été pour les USA le temps du confort, et on sait que le retour de bâton sera incarné par les protestations dans tous les sens des années 60, lorsque la jeunesse va se révolter contre les parents, après des années d'endormissement. Il est donc peut-être un peu facile de limiter ce film à un lecture politique...
Quoi qu'il en soit, ce qui fait la force de ce film, et ce qui en a fait un classique, c'est sans doute son efficacité, depuis la structure en flash-backs, qui autorise une voix off, à de nombreux emprunts au film noir, depuis l'interprétation par des acteurs inconnus mais excellents, à la mise en scène nerveuse de Don Siegel. dans le film, l'action n'arrête jamais, et à partir du moment où Kevin McCarthy arrive en ville, il ne cessera de courir. Un classique, qui joue quand même sur un sujet propice aux débordements (Les "extra-terrestres" proviennent quand même de cosse géantes, il fallait le faire passer!!) mais reste toujours aussi prenant.