Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 décembre 2024 4 12 /12 /décembre /2024 11:36

Pendant la guerre des Balkans, entre 1912 et 1913, un journaliste Américain (Marc Cramer) sur le front Grec accompagne un général (Boris Karloff) qu'il juge cruel et autoritaire sur une île où l'officier souhaite lui montrer la tombe de son épouse... Mais d'une part la tombe a été manifestement profanée, et d'autre part les deux hommes rencontrent un groupe d'habitants, qui les invitent à passer la nuit. Mais la peste est présente sur l'île, et certaines superstitions pointent du doigt une jeune femme, Thea (Ellen Drew), qui a manifesté vis-à-vis du général, qu'elle considère comme un boucher, et celui-ci surveille celle que d'aucuns considèrent comme possédée d'une force maléfique...

Ce ne fut pas facile à résumer! Le film tient de façon très ténue sur ces quelques lignes enchevêtrées, entre surpersition, suggestion, tmosphère fantastique et philosophie morbide. D'un côté, une histoire presque rationnelle, avec des protagonistes de chair et d'os, qu'une coïncidence de faits a précipité ensemble: le général, dur mais se justifiant par la présence d'une menace mortelle; Thea, mystérieuse et fantasque, mais qui s'avère de chair et d'os... Et le journaliste, sans doute le plus conventionnel des personnages, sert ici de fil conducteur, et de passeur à l'intrigue.

Reste que le film fait un usage sans équivoque du concept de "l'île des morts", entre l'évocation évidente lorsqu'on voit le lieu, du tableau d'Arnold Böcklin, et l'oeuvre de Rachmaninoff... En usant de ces références hautement romantique, Robson et Val Lewton précipitent le film dans un au-delà, que les images, comme toujours dans l'oeuvre du producteur, transforment aisément en conte fantastique dans lequel les lectures (surnaturelle, logique ou symbolique) peuvent partir en tous sens...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Val Lewton Mark Robson
11 décembre 2024 3 11 /12 /décembre /2024 17:56

Un chat (Sylvester) ente d'attraper un canari (Tweety) qui est tombé dans la potion du Dr Jekyll. Faut-il vous faire un dessin?

...C'est nul. Aucune invention réelle, juste un concentré d'effroi miniature, basé plus sur la laideur que sur la véritable monstruosité. Ce n'est pas la première fois qu'une équipe des Looney Tunes s'intéresse à l'oeuvre de Stevenson, et Freleng lui-mùême avait déjà réalisé deux films récemment: Dr Jerkyl's Hide en 1954, avec Sylvester et les deux chiens Alfie et Chester; et Hyde and hare, un peu plus réussi, avec Bugs Bunny en 1955...

Mais à part une tendance à voir entrer Tweety dans une pièce dont il ressort en monstre moche, le film n'a rien à dire ni à démontrer, et est en cela assez typique d'une fin de règne pour les Looney Tunes, de plus en plus déphasés par rapport à leur époque qui les regardait de plus en plus comme des programmes recyclables pour la télévision. Désormais on louchait du côté du public facile, celui des enfants considérés comme peu regardants, d'où la qualité médiocre. 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes
11 décembre 2024 3 11 /12 /décembre /2024 17:42

Comme d'habitude, en plein désert, un animal sous-nourri rendu probablement cinglé par la privation, tente par tous les moyens du moment qu'ils soient idiots et impossibles, de s'offrir la peau d'un oiseau qui va très vite afin de cesser cette période de disette! 

La non-structure de ces films est une fois de plus présente au grand jour, immuable ou presque! donc, des noms latins idiots (Hard-Headipus ravenus pour le Coyote, et Speedipus Rex pour le Roadrunner), des inventions Acme, des tentatives qui passe le seuil de l'absurde, et des gags à rallonge, comme les rasoirs jetables trois lames: la première lame installe le gag attendu, la deuxième offre une pote de sortie au coyote, qui se prend la troisième dans la figure! Le rythme est entièrement dévoué au gag, et rien ne change.

Donc clairement, à la fin, le Coyote, tel Sisyphe, a fait tout ce qu'il a fait pour absolument rien... Et reviendra certainement dans un autre cartoon pour y expérimenter exactement le même résultat..

Donc, quand même, la seule évolution dans ces courts métrages, c'est le décor de plus en plus abstrait, et le design des personnages, qui s'enlaidit hélas de plus en plus...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Wile E. Coyote Looney Tunes Chuck Jones Animation
11 décembre 2024 3 11 /12 /décembre /2024 17:30

Un jeune officier de la marine marchande se retrouve engagé pour seconder le capitaine d'un bateau. Il commenvce par sympathiser avec le capitaine (Richard Dix) dont la philosophie lui apparaît comme saine avant qu'il ne commence à avoir des doutes... Le vaisseau dvient un endroit hostile, et les morts violentes se succèdent... Tom Merriam (Russell Wade) en vient même à accuser son patron d'avoir rovoqué sciemment la mort d'un matelot...

Etrange film, qui va plus loin encore que The leopard man dans lamise en place d'une atmosphère fantastique sans qu'il y ait vraiment la moindre matière à surnaturel... à l'exception d'un énigmatique marin, dont le visage laconique est éclairé d'une bien particulière façon, comme s'il représentait un choeur grec: il nous partage d'ailleurs ses pensées, ce qui ne le rend pas moins énigmatique!

Robson, qui a déjà tourné la Septième victime pour Lewton, et son mélange audacieux d'atmosphère fantastique et de film noir, distille une ambiance vénéneuse, aidé en cela par Dix, l'acteur vétéran qui joue à fond de la douceur de son ton pour installer le malaise... Ce n'est pas, objectivement, le plus remarquable des films de Lewton à la RKO, mais c'est une étape inntéressante...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Mark Robson Val Lewton
9 décembre 2024 1 09 /12 /décembre /2024 14:29

Dans un endroit (très) reculé des montagnes du Sud-Est des Etats-Unis, on s'apprête à fêter Thanksgiving... Pour sortir la dinde de ce pétrin, Daffy Duck décide de l'aider à ne pas prendre de poids: régime, sport, etc... Pendant ce temps, le canard de son côté commence à s'enrober de façon évidente...

L'animation d'Arthur Davis est toujours hautement originale, dans la mesure où l'animateur, réalisateur seulement sur une courte période, n'a pas eu le temps contrairement à ce que l'on pourrait dire de Tex Avery, Bob Clampett, Frank Tashlin, Friz Freleng et Chuck Jones, de poser sa marque... On est souvent surpris par le design à la fois rond et peu harmonieux, ces personnages aux traits outrageusement caricatureux, mais qui allaient bientôt être balayés par le style anguleux défendu par le studio UPA et repris bientôt dans toutes les unités de dessin animé...

Ici, la cible de son humour, au-delà d'un Daffy Duck encore vivace et d'un dindon particulièrement bas de la crête, ce sont les habitants des montagnes du Sud, ces habitants du Kentucky ou d'ailleurs, à la culture si particulière. Les clichés ici abondent: les pipes en bois, le cruchon, les pieds nus, les gens qui sont constamment en train de se tirer dessus de propriété en propriété... C'est vachard et drôle. Le style de Davis n'a pas vraiment eu le temps de se cristalliser et c'est bien dommage...

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation Daffy Duck
8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 17:42

18e siècle, à Londres... L'asile de Bedlam est tenu d'une main de fer par l'apothcaire général Sims (Boris Karloff)... Nell Bowen (Anna Lee), la protégée d'un noble influent, soupçonne l'homme de sadisme et de cruauté. Mais Sims la fait interner par une série de manipulations...

 

En neuf films, les productions de Val Lewton à la RKO ont su se renouveler de façon impressionnante. Comme pour The body snatcher, de Robert Wise, Robson a donc pu sortir du cadre contemporain défini dans Cat People, et maintenir dans cette nouvelle donne les exigences d'économie, de suggestion et d'installation d'une ambiance très particulière... C'est un film absolument splendide, avec une utilisation incroyablement riche de l'ombre et de la lumière, et qui est cette fois situé totalement dans la vraisemblance...

Ce qui n'empêhe ni le baroque ni l'angoisse. Sims tient son monde, dont il assume la part honteuse en enfermant à loisir les simples d'esprit, et dans bien des cas certains gêneurs, dont Nell Bowen est un parfait exemple... La société n'est que trop heureuse de se débarrasser de ceux que tout le monde, ou presque, appelle les "Looneys", ou les cinglés. Et pourtant dans la peinture de Bedlam, au-delà de la nécessaire (par rapport au genre) appropriation de tout ce qui est cage, cellule, salles souterraines, etc... le metteur en scne nous montre aussi une humanité mise de côté qui a beaucoup à offrir, et le prouve dans une scène hallucinante de procès alternatif! 

Et de son côté, Nell Bowen, qui est une femme indépendante mais aussi audacieuse, et souvent même hautaine, va risquer sa propre santé mentale en prenant l'habitude de questionner sa propre intelligence...

Mais comment lutter? Le rôle extraordinaire de Karloff est le point le plus spectaculaire du film, un personnage d'autant plus inquiétant qu'il est parfaitement sain d'esprit, ce que vont prouver les simples d'esprit réunis en un simulacre de procès. Non, il est tout simplement un abominable sale type qui s'avère être un sadique fini...

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Mark Robson Val Lewton
8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 12:12

L'un des derniers films à présenter Stan Laurel en personnage secondaire, cette comédie de deux bobines appartenait à la série fourre-tout des "All-stars", qui permettait au studio de bâtir des films autour d'acteurs sur le retour, d'anciennes stars qui tentaient de retrouver un semblant de splendeur... à un prix modique. On a vu Priscilla Dean, Creighton Hale ou encore Mabel Normand se prêter à l'exercice... Ici, c'est Agnes Ayres.

Celle-ci est une dame mariée à un dandy, et ils ont tout pour être heureux, mais un maître chaneur veille: il adresse à la jeune femme un ultimatum, car il possède des lettres compromettantes. Avec son valet, l'épouse se lance à l'aventure...

C'est une charmante et loufoque comédie qui se veut largement une parodie de mélodrame conjugal, ce qui n'a aucun mal à être drôle! Laurel y est un intéressant majordome, avec de la ressource, mais dans lequel on voit parfois poindre certains traits de son personnage en devenir... Et il assure une bonne part du show à lui seul, un signe qu'on avait compris chez Hal Roach qu'il y avait décidément d'excellents acteurs de génie dans le studio... Surtout un.

A noter: le film exploite beaucoup la complicité des personnages de Laurel et Ayres, qui doivent à tour de rôle assumer le traits d'une mystérieuse inconnue... Et quand Laurel, à l'avenir, allait se déguiser en femme, elle serait souvent prénommée Agnes...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Hal Roach Leo McCarey Muet
8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 12:01

Voici un film intrigant, à l'histoire bien compliquée... Pas l'intrigue en soi, à plus forte raison dans ce qui reste du film: seuls deux fragments tirés de la deuxième bobine, et totalisant 4 minutes, ont été conservés. Je parle bien sûr de l'histoire de sa production...

Dans ce qui reste du film, deux policiers, James Finlayson et John T. Murray, se déguisent l'un en pierre tombale et l'autre en arbre (oui, cest authentique) pour prêter main-forte à un valet afro-américain (Oliver Hardy) déguisé en agent de police, et qui doit surveiller les agissements interlopes d'un groupe de trafiquants dans un cimetière la nuit. 

Un: oui, Oliver hardy est en blackface, de quoi nous embarrasser fortement...

Deux: et oui, il doit se comporter selon la convention en vigueur, qui vouait les afro-américains à la peur superstitieuse de la mort et de ses manifestations, dans les films de l'époque. C'est tout aussi embarrassant...

Une fois dit ceci, ce film loufoque est, en l'état, un festival de la gestuelle accomplie et maîtrisée à l'extrème de l'acteur, qui pourtant dans la version intégrale n'est qu'un personnage secondaire!

Le film a du déplaire, d'ailleurs, ou ne pas apparaître comme facilement exploitable, à l'heure où Roach se diversifiait un peu trop. Tourné en 1926, il a reçu son copyright (chez Pathé) en 1927 mais n'est sorti qu'une fois la collaboration entre Roach et la MGM entamée... Soit en 1928. Pathé avait gardé quelques films sous le coude, celui-ci est passé dans le lot. Peut-être quelqu'un a-t-il jugé qu'il était peu exploitable en capitalisant sur Hardy, puisqu'on ne le reconnaitrait pas... Quoi qu'il en soit, nous voici avec ces étranges quatre minutes sur les bras...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Hal Roach James Parrott Laurel & Hardy Muet
8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 11:48

Un jeune faucon (Henery Hawk) un rien trop ambitieux s'introduit sur la ferme où sévit le coq sudiste Foghorn Leghorn. Le tout petit rapace immature cherche donc à se capturer une volaille... Mais le coq lui conseille de commencer à la base pour apprendre. 

C'est le faucon qui domine le show, plus que les toujours aussi insupportables monologues du personnage principal. Le film part de la situation de base de Crowing pains, mais sans varier de façon significative...

Un passage toutefois retient mon attention: pour avoir un argument frappant en mains, Foghorn entre dans un atelier de menuiserie avec un arbre arraché et en deux temps trois mouvements, le réduit à... une batte de base-ball. Qui lui est ensuite retirée des mains par le chien de la ferme, qui bien évidemment lui tape dessus!

N'ayant toujours pas autre chose qu'une aversion pour cet univers spécifique, je n'ai rien d'autre à en dire...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation
8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 11:43

Un renard sort du bois... pour s'introduire dans une maison et en retirer un poste de radio qu'il s'évertue à détruire à coup de hache! à un corbeau qui lui demande une explication, il explique qu'il a un jour entendu une publicité à la radio, qui parlait de la vogue des renards argentés recueillis par la Silver Fox Farm. Ne comprenant pas qu'il s'agissait de fourrures, et croyant y voir une occasion de trouver la belle vie, il décide de se faire passer pour un renard argenté...

Le film est basé sur le quiproquo du à la naïveté de son personnage principal, et en fait un bel usage. Celui-ci, d'ailleurs, est attachant dans son coté enfantin, sans pour autant que le film ne décolle vraiment, sans doute un peu trop basé sur une et une seule confusion...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Looney Tunes Animation