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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 08:48
Wrong again (Leo McCarey, 1929)

Ce film sorti en février 1929 est, dans l'ensemble, un “petit” McCarey, malgré la présence succincte mais toujours significative de la grande Josephine Crowell, et un premier piano qui va souffrir à cause de Laurel et Hardy: il doit supporter un cheval... L’intrigue concerne une confusion entre le tableau Blue Boy de Gainsborough, et le cheval du même nom dont s’occupent Laurel et Hardy: les deux hommes, qui sont garçons d'étable, viennent d'apprendre qu'on a volé le tableau de Gainsborough, mais pour eux le nom "Blue boy", n'évoque pas autre chose que le cheval dont ils ont la charge. Afin de toucher la récompense, ils ramènent donc l'animal chez celui qu'ils croient être son propriétaire. Il s'ensuit une série de confusions, car bien sur tant qu'il n'a pas vu la méprise le propriétaire ne peut se rendre compte de l'énormité de la situation. Et donc, il leur demande... Please, put it on the piano.

Comme pour d'autres films, on a retrouvé une copie dotée de sa bande-son originale, qui montre bien comment la sonorisation des dernières comédies muettes suivait un standard assez bien établi: chansons populaires mêlées les unes aux autres dans l'accompagnement orchestral, et bruitage ad hoc, suivant avec rigueur l'intrigue et les gags, en essayant de ne jamais prendre toute la place. On a un bon exemple avec ici un son que je considère comme un accessoire comique à part entière, mais qui est utilisé en prolongement d'un gag récurrent: Laurel et Hardy, peu habitués aux manières de la bourgeoisie, essaient de comprendre les ordres étonnants (De leur point de vue) donnés par le supposé propriétaire du cheval. La seule solution pour accepter la situation est de se dire qu'il est fou, d'où un geste de la main qui sera systématiquement accompagné d'un bruit de coucou. Et bien sur c'est essentiellement Laurel qui va le faire, en toute logique.

Une fois de plus, Wrong again repose sur la dynamique du mélange, celui entre deux mondes, deux univers, qui ne peuvent ni se comprendre, ni se côtoyer sans heurts. Celui de la bourgeoisie Californienne et de Laurel et Hardy. A ce titre, le film n'apporte rien de nouveau, à part bien sur un cheval sur un piano, et quelques scènes avec un arrière-fond coquin, lorsque Hardy fait tomber une statue d'un nu féminin, et va prendre des précautions inattendues pour reconstituer l'objet qui s'est cassé en tombant.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet Leo McCarey