Comme ça faisait longtemps, ce film opère un retour à l’intrigue conjugale hâtive: Mr Hardy se fâche avec Mrs Hardy, puisque il ne veut pas dire à son meilleur ami (Laurel, bien sûr), venu bavarder cinq minutes un jour, et finalement installé à domicile depuis plusieurs années, de déguerpir. Surgit un vieil oncle, qui va déshériter Hardy si ce dernier n’est pas en mesure de présenter son épouse, qu'il n'a jamais rencontré bien entendu. Devinez qui va sauver la mise du jeune marié en posant pour son épouse…
On retrouve presque la fameuse, mythique Agnes de Duck Soup, ce qui confirme que Laurel a un penchant pour le travesti. Il en profite pour installer un gag récurrent, dans ses déboires avec les sous-vêtements féminins qui ont une fâcheuse tendance à tomber, se détacher, etc..., entraînant une série de tentatives de Hardy pour l’aider, tentatives qui une fois surprises par un tiers, sont systématiquement équivoques… Ce qui renvoie bien sur à Liberty de McCarey.
On voit aussi comment les gags de confrontation sont gérés avec de plus en plus de lenteur: je soupçonne que Laurel est à l'origine de la façon dont un homme qui s'est vu couvrir de soupe par Hardy, va attendre plus de cinq minutes avant de répliquer. On évite ainsi la frénésie de Batte of the century...