A nouveau, la grâce a visité le plateau pour un court métrage dans lequel Laurel et Hardy doivent, suite à une nouba bien arrosée (a laquelle n’a pas participé Laurel) arranger la maison, avant que Mrs Hardy ne rentre. Les efforts des deux hommes vont bien sur dans des sens contraires, Laurel s’arrangeant systématiquement pour saboter tous les efforts de Hardy. C’est un sommet de l’œuvre.
le film commence, après l'intertitre humoristique d'usage, par une vision de l'enfer créé dans un salon par une nuit de débauches (Essentiellement, forte consommation d'alcools, dont les bouteilles et verres jonchent le sol, mais aussi de nombreux cigares, certains encore fumants, et bien sur il est mention d'un poker qui fut fatal aux économies du héros, que nous apercevons l'air mal en point, sermonnant quelqu'un... lui-même, dans son miroir. Un télégramme lui apprend le retour de son épouse, qui n'est ni la volcanique mais charmante Linda Loredo, ou la plantureuse Thelma Todd, voire la farouche mais sculpturale Mae Busch. Non, c'est Blanche Payson, qui n'est pas une inconnue, puisque elle a joué dans The three ages, de Keaton, dans Half a man aux côtés de Laurel, et plus près de ce film dans Below zero, l'un des premiers films parlants de Parrott avec Laurel et Hardy. Et sa Mme Hardy est un vrai dragon...
Après le télégramme fatal, on peut s'étonner, grâce à notre expérience, du fait que le premier réflexe de Hardy soit de contacter Laurel, mais si on commence à questionner ce genre de choses, tout est fini... Il le réveille par téléphone, lui demande de venir, et 20 secondes plus tard, Laurel qui a une position particulière dans l'espace-temps, sonne à sa porte... Et les ennuis commencent. Le reste est irracontable, mais quel bonheur...