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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 18:22

A New York, une jeune femme qui travaille dans un grand magasin, Mary Turner (Norma Talmadge) est accusée de vol. Son procès aurait pu prendre une tournure plus clémente, mais le patron veut faire un exemple, et il fait pression sur les juges pour que la peine soit exemplaire. Elle va donc purger une peine de 3 ans, et quand elle en sort, c'est déterminée à faire payer ceux qui l'ont mise en prison, sans écouter sa version des faits. Sitôt sortie, elle rencontre d'ailleurs une jeune femme qui lui avoue avoir mis les objets volées dans son casier afin de se disculper. Elle échafaude pourtant un plan simple pour sa vengeance, en prenant le parti de ne faire que des actions légales... Elle va rester, comme le dit le titre original, "dans le cadre de la loi"...

Un grand sujet social, un film de huit bobines bien remplies, on imagine aisément le metteur en scène de Oliver Twist ou de A tale of two cities s'emporter pour faire une épopée sociale un brin didactique, mais on sent bien dans ce film, sans pour autant spéculer qu'il y ait eu le moindre conflit entre eux, que le patron n'est pas Lloyd, mais bien sa star, la grande "tragédienne de l'écran" pour reprendre la formule qu'on lui appliquait alors. Cette production First National est en effet chapeautée par Joe Schenck, le mari de Norma Talmadge, et si on a probablement engagé Lloyd pour son indéniable talent, le film reste très sage du début à la fin. Et bien sur, plutôt que de se lancer, ou même d'asséner, un message de tolérance, le film dévie vers le mélodrame. Avec talent...

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Published by François Massarelli - dans Frank Lloyd Muet 1923 *