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19 juin 2017 1 19 /06 /juin /2017 10:02

Constitué pour une très large part d'archives inédites ou oubliées, ce film est d'un pedigree inédit: la découverte de films jamais utilisés auparavant a créé le désir de réaliser le projet... Parce que on peut toujours poser la question: avions-nous besoin d'un nouveau film documentaire sur les Beatles? La réponse est non, comme pour la compilation de clips et autres prestations de la BBC Beatles 1, sortie il y a quelques années, c'était globalement inutile, sauf pour les grands malades (J'en suis) qui voulaient pouvoir visionner ces bouts de nostalgie les uns à la suite des autres, dans des conditions optimales. Du coup, ça en devenait indispensable...

Les quatre idées relativement simples sur le papier, mais pour lesquelles il ne fallait pas rater son coup, étaient premièrement de s'assurer le concours de Apple Corps afin d'avoir accès à tout le matériel possible pour lier le tout, mais aussi, bien sur, aux bandes-son idéales: les chansons elles-mêmes. Deuxièmement, s'assurer la collaboration pleine et entière de Paul, Ringo, Yoko Ono (La célèbre co-compositrice d'Imagine, nous dit-on) et Olivia Harrison, mais aussi de Georges Martin (décédé avant la sortie) et son fils Giles, désormais dépositaire de l'empreinte sonore du groupe. Troisièmement, avoir une trame: elle a été toute trouvée. Puisque le gros du film est composé d'images d'archives glanées lors des déplacements des Beatles entre 1962 et 1966, Eight days a week est donc une chronique des tournées, de l'évolution des personnages des quatre musiciens, de leur ascension, jusqu'à la décision salutaire de quitter la scène. Et enfin, quatrièmement, il fallait un metteur en scène capable de joindre tous ces bouts intelligemment... Et c'est donc à celui auquel on doit la réussite de Frost/Nixon qu'on a confié la chose. Pas bête.

Et au final, on a... l'impression que ça en valait la peine. La juxtaposition de l'impeccable bande-son, des souvenirs, souvent entendus et rabâchés (Ceux de Lennon) ou rares (Harrison) voire nouveaux (Ringo, Paul), de ceux de quelques stars triées sur le volet (la partie certes la plus arbitraire, mais pourquoi pas: Whoopi Goldberg, Richard Curtis ou Sigourney Weaver) qui ont tous pour point commun d'avoir grandi avec les Beatles, et de ces images jamais vues (Un amateur a filmé les Beatles à la Cavern, par exemple...), ravivent la nostalgie, but ultime de l'entreprise, et nous rappellent que Les Beatles, vous pourrez en penser ce que vous voudrez, mais ça n'arrêtera jamais: c'est du dur, du concret, et là, pendant 105 mn, eh bien... on y est. On excusera l'un ou l'autre cliché, l'une ou l'autre erreur (Non, Magical mystery tour et Yellow submarine ne sont pas des albums des Beatles.), pour se laisser aller au plaisir. C'est le même que d'habitude. Et alors?

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Published by François Massarelli - dans Ron Howard Musique The Beatles