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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 18:10

Soyons franc: l'année conjointe de l'explosion disco, du punk, de Star wars et de Close encounters of the third kind, le James Bond contractuel risquait quand même un tantinet d'apparaître comme un ringard, non? Pourtant, coincé entre deux fort médiocres exercices de style dans lesquels Roger Moore peinait à nous faire accepter qu'il est bien James Bond, et un des pires films de tous les temps (Moonraker) cet espion fait finalement bonne figure.

Restons calme, c'est quand même un James Bond, donc l'espion qui tire plus vite que son ombre se comporte en vrai prédateur sexuel, vainc sans coup férir (Même si Moore se mouille côté cascades, le plus gros reste le fait des spécialistes, et... ça se voit) pendant que les Russes comme les britanniques s'allient contre un ennemi commun assez transparent interprété par Curd Jurgens. Q continue à fournir l'espion en gadget périssables, dont une voiture qui sent tellement fort 1977 qu'on s'en boucherait presque le nez, ce qui n'allait pas tarder à provoquer une réaction de la production pour retrouver l'action pure, privée de ces facilités puériles (For your eyes only).

Mais surtout, ce qui frappe, c'est cette naïve tentative de donner un pendant féminin à Bond (qui va bien sur succomber à son charme, England rules n'oublions pas), qui est interprétée par Barbara Bach, et qui a un trait commun avec l'espion à la paire de zéros: elle a perdu, elle aussi, celui qu'elle aime, allusion à Tracy, l'unique femme que James Bond a épousée (On her majesty's secret service)... Le rappel qu'après tout, ce grand enfant de James a un coeur lui aussi.

J'ai failli oublier, un défaut qui est aussi une qualité, à moins que ce ne soit le contraire: la séquence de pré-générique est le meilleur du film.

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Published by François Massarelli - dans Bond