Ce très court métrage amateur (Mais qui fut distribué par Pathé, tellement il avait impressionné) est donc le premier contact de Capra avec le cinéma. Inutile de chercher ici le style des films qu'il tournera par la suite, il aura besoin de faire convenablement ses classes chez Sennett avant de devenir le prince de la comédie sentimentale, mais au moins trouve-t-on ici un vrai talent pour accumuler les trognes dans ce qui reste un exercice un peu vain: l'illustration se voulant servile d'un poème de Kipling.
La pension de famille de Fultah Fisher est un vrai bouge, on y boit, on y joue, et on s'y bat sans vergogne, en particulier pour les filles. Mais ce qui relie malgré tout ces quelques 12 ùinutes à l'oeuvre future, outre un certain sens du montage (Je ne sais pas si le film n'a pas été révisé et embelli par la suite, notez), c'est le talent pour accumuler les images de personnes de tous horizons, l'un des éléments qui font l'Amérique de toujours, et une obsession pour le metteur en scène...