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19 août 2017 6 19 /08 /août /2017 20:55

Un roman de Daphné Du Maurier, un décor grandiose du Sud de l'Angleterre, des costumes du XIXe siècle, des acteurs Britanniques ou sachant parfaitement adopter l'accent... On se dit qu'on sera en terrain tranquille, que ce sera du gâteau, et puis... c'est tranquille, ça oui. Il y a des réminiscences de Rebecca, Du Maurier oblige. Et une énigme... Mais quand je dis que c'est tranquille, il faut comprendre que c'est, en réalité, profondément, absolument, irrémédiablement ennuyeux. 

Philip Ashley (Sam Claflin) a été recueilli par son cousin, qui l'a élevé, jusqu'à lui permettre de devenir un beau jeune homme, prêt à lui succéder quand il aura 25 ans. Mais le cousin Ambroise, qui a des problèmes de santé, doit partir pour l'Italie au climat plus clément. Deux lettres vont jeter le trouble: dans la première, Ambroise annonce être amoureux d'une jeune Anglo-Italienne, et il va se marier. Dans la deuxième, il déclare être persuadé que son épouse veut sa mort et fomente un complot avec les médecins qui s'occupent de lui. Philip voit rouge et part pour l'Italie, ou un homme lui annonce le décès de son cousin. L'épouse, elle, est partie... De retour en Angleterre, Philip se prépare à accueillir sa "cousine", car il est persuadé qu'elle a tué Ambroise afin de faire main basse sur ses propriétés. A l'arrivée de "la Cousine Rachel" (Rachel Weisz), pourtant, les choses ne se dérouleront pas comme prévu...

Bon, je vous le dis tout de suite et de toute façon on s'en doute très vite: il va y avoir du fricotage entre la digne et louche veuve quadragénaire certes mais fort bien conservée, et le jeune homme qui va abandonner ses idées de vengeance en très peu de temps, juste le temps pour un non-bègue d'articuler "Rachel Weisz". Mais ce qui compte, c'est l'énigme... et c'est bien là le problème: le metteur en scène, persuadé de mettre ses pas dans ceux d'Hitchcock, n'a pu s'empêcher de rendre son film aussi lourdingue que possible, en poussant tout le monde à haïr Rachel... Mais on n'aime pas beaucoup Philip non plus. Rachel Weisz joue trop sa partition de psychopathe, et tout ça est, je le répète, d'un mortel ennui avec ces balayages constants de la caméra, une sale manie qui gâche bien des films.

Non, finalement, je ne le conseille absolument pas, donc ça ne me dérange pas de vous en narrer la fin: le SEUL avantage du film, c'est que le metteur en scène a choisi de ne pas donner la clé de l'énigme, un acte de courage le plus souvent qui renvoie à Hitchcock avec The birds, ou à Peter Weir avec Picnic at Hanging Rock. Mais dans ce cas, pourquoi avoir tant souligné, aussi bien la folie paranoïaque du personnage principal, que l'obsession des tisanes (qu'on soupçonne empoisonnées) de Rachel? Bref, 109 minutes sans conséquences.

Restez sous la pluie.

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Published by François Massarelli - dans Navets