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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 17:57

Le bonheur apporté par un film comme celui-ci ne vient pas de son intrigue, oh non! On est en 1936, et Tex Avery s'ennuie déjà dans le cadre traditionnel d'un dessin animé: il lui fait donc abattre le quatrième mur, ce qu'il fait du début à la fin de ce petit film... Mais c'est aussi très frappant, de voir ce qui peut aussi bien être une influence consciente qu'inconsciente, le fait que The village smithy ressemble par bien des points à The blacksmith de Keaton!

Dès le départ, un narrateur pose les personnages les uns après les autres, les rappelle à l'ordre, installe littéralement les décors, et c'est du Tex Avery classique... On retrouve ensuite le même cadre bucolique que dans le film de Keaton, avec inscription du maréchal-ferrant dans la tradition rurale Américaine, le duo constitué d'un patron costaud et vaguement violent, et d'un héros-assistant plus, disons, inepte qu'autre chose... Et Porky Pig vit ici le même type d'aventure que Keaton, devant "chausser" un cheval... C'est après que le film dégénère allègrement, avec le cheval devenu fou (Il a reçu un fer rougi sur l'arrière-train, mettez-vous à sa place!), qui cause des catastrophes sur son passage durant une suite que les circonstances vont répéter... Si le film n'est pas notable par une esthétique brillante, il pose vraiment les fondations du traitement joyeusement anarchique que le metteur en scène va faire subir au dessin animé dans les années à venir!

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Tex Avery