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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 09:53

The squaw man (1914) est sans doute loin d'être le meilleur film de son auteur, mais c'était le premier, d'où sans doute cet attachement à l'histoire: le metteur en scène l'a refait deux fois... La première fois, c'était en 1918 avec Elliott Dexter pour la Paramount. Peu de temps après le flop de The whispering chorus, DeMille s'était résolu à abandonner toute prétention, et à tourner des films faciles: comédies, mélodrames, et... remake. Le Squaw man de 1918 est perdu, à l'exception semble-t-il de sa dernière bobine. 

En 1931, à la fin d'un court passage à la MGM suite à l'arrêt des activités de sa compagnie indépendante, DeMille se tourne une fois de plus vers cette histoire adaptée d'une pièce de théâtre, et réalise ce qui est sans doute l'un des pires films de sa carrière...

Il me faut une petite trentaine de mots pour établir ceci: un héritier d'une famille aristocratique Anglaise fuit un amour malheureux en endossant la responsabilité d'un scandale qui implique la mari de la femme qu'il aime, et il vient s'installer dans l'Ouest Américain... Il a fallu environ une trentaine de minutes à DeMille, qui en plus s'emmêle les pinceaux en nous montrant l'Angleterre: Warner Baxter et Eleanor Boardman, vraiment? Bon, j'admets que l'Anglais Roland Young a au moins l'accent adéquat, mais le simple fait de faire dire à des acteurs des "rather" et des "oh, really" toutes les vingt secondes ne va pas nous convaincre pour autant... ces trente minutes sont un calvaire...

...tout comme les 75 qui restent, durant lesquelles Baxter rencontre une jolie indienne avec laquelle il a un enfant, et le fait que ce soit Lupe Velez n'arrange pas les choses: on lui a donné du dialogue. Si on veut: on l'entend distinctement dire à Baxter: "Fire... Good". Dans la bouche du monstre de Boris Karloff, ça allait, mais là...

Bref.

Même avec J. Farrell McDonald, même tourné partiellement en Arizona, ce western est d'un ennui mortel.

 

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Published by François Massarelli - dans Western Pre-code Cecil B. DeMille