Ce film de 1929 (également connu sous le titre d'Amis de combat) est une fois de plus un film dont l'ensemble du métrage a disparu, à l'exception de courts extraits assemblés dans une continuité qui résume l'intrigue pour le visionnage à la maison. Les copies existantes, tirées d'une source en 9.5 mm, sont dans un très mauvais état, comme du reste les autres films muets d'Ozu!
C'est une comédie, qui doit une fois de plus beaucoup aux grands comédiens, Harold Lloyd en tête, dont un gag célèbre (Basé sur la consommation inopinée de boules de naphtalines, dans Grandma's boy, 1922) est ici détourné. Les héros sont deux amis qui cohabitent et partagent tout, au point de s'associer dans un garage un peu miteux.
Les deux hommes provoquent sans le vouloir un accident, et renversent une jeune femme. celle-ci est sans domicile, ils la recueillent, et organisent une cohabitation...
Le film rejoint pour partie l'argument de Jours de jeunesse, à travers le fait que les deux amis vont devenir rivaux pour l'affection de a jeune femme, en vain: elle va rencontrer un étudiant, un gendre parfait, avec laquelle elle part pour la ville à la fin du film, sous les yeux tristes, mais résignés, de leurs deux amis.
Le titre s'explique par une scène au cours de laquelle les deux complices exorcisent leur rivalité à la lutte, mi-sérieusement, mi-sportivement...
Le film est évidemment, plus encore que J'ai été diplômé, mais..., l'ombre de lui-même. C'est dommage, une fois de plus de devoir conclure qu'il faudra nous en contenter, l'état des collections de cinéma Japonais muet étant ce qu'il est.