La guerre de Corée... Une jeune recrue arrive sur les lieux où se tient le bataillon auquel on l'a affecté. Il est jeune, naïf, pas très rassuré, et tombe assez vite entre les griffes d'un cynique qui a tôt fait de le dissuader d'attendre quoi que ce soit de positif, ou de s'impliquer. Mais il veut savoir, quand on l'envoie en mission: ce n'est pas du mauvais esprit, juste, au contraire, une tendance à être totalement premier degré.
Autour d'un clairon, pris sur un cadavre, une amitié complice et inattendue va se nouer entre le jeune soldat et un sergent, le genre dur et mal apprécié de ses hommes. L'un et l'autre vont se retrouver dans l'instrument et le savoir-faire qu'il commande; et l'un et l'autre vont être profondément changés par ce qui va arriver dans les jours qui suivent, lorsque contre toute attente les hommes vont être galvanisés par la musique du clairon...
C'est une nouvelle histoire de transformation, mais on est assez surpris de voir Borzage, des années après Seventh Heaven, retourner à la guerre qu'il détestait tant. Si en apparence les hommes trouvent une sorte d'accomplissement héroïque et de transcendance par le biais du clairon, c'est bien d'une échappatoire qu'il s'agit. Le clairon ouvre pour les hommes qui en jouent chacun son tour une sorte de fenêtre sur l'avant et l'après de cette guerre dans laquelle ils sont englués. Un nouvel objet magique dans le monde de Borzage, en quelque sorte...