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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 19:11

Sur une petite île de Polynésie française, une petite communauté sans histoires: le père Cluzeot (Marcel Dalio) maintient la petite flamme de son église branlante, Michael "Guns" Donovan (John Wayne), un ancien combattant Irlandais qui a décidé de s'installer, rafraîchit les âmes avec la bière servie à sa taverne, et le docteur Dedham (Jack Warden) s'occupe de la santé de chacun, sous l'oeil morne du gouverneur de l'île (Cesar Romero), qui s'ennuie ferme et souhaite ardemment sa mutation.

Deux événements vont arriver: le premier sera le retour d'un enfant prodigue, le marin Thomas Gilhooley (Lee Marvin), bagarreur insatiable (Et assez inutile à l'intrigue, si ce n'est pour balancer des bourre-pifs); puis l'autre événement, plus difficile à gérer, sera l'arrivée de la fille de Dedham, Amelia (Elizabeth Allen): une Bostonienne pur jus élevée à coups de bible, qui vient afin de vérifier si son père "mérite" de faire partie des actionnaires de la compagnie familiale, c'est à dire afin de vérifier sa moralité. Le médecin est absent, mais ses copains sont embêtés: il vit avec trois jeunes enfants issus d'un mariage avec une princesse locale, depuis décédée...

Quel a été le prétexte déclencheur? l'intrigue vraiment? Ou la perspective de partir faire la nouba dans les mers du Sud avec les copains? Sans doute la deuxième solution, et Ford a du prendre Lee Marvin en stop sur son yacht en chemin, parce que je ne m'explique absolument pas sa présence! ...Sauf si pour la Paramount, l'idée était de recréer l'alchimie particulière développée entre Wayne et Marvin sur le tournage de The man who shot Liberty Valance. Mais dans ce cas... C'est raté! 

Donc le film marche, cahin-caha, pas mieux ni pire que Hatari, pour des raisons similaires. La "famille" Fordienne s'y ressoude autour d'un argument de pacotille, avec des moments qui viennent en droite ligne de The Quiet man, à tel point qu'on les sent forcés. Mais ce petit film rigoureusement inutile se laisse gentiment regarder, comme une sorte de post-scriptum un peu mièvre, devant lequel on passe un peu des vacances par procuration.

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Published by François Massarelli - dans Comédie John Ford John Wayne