Ce n'est pas parce que Lola ne veut pas, ça non. Elle veut, elle exige même! Mais à chaque fois qu'une occasion se présente, ça ne marche pas. Des exemples? le type qui fuit dès qu'on lui annonce qu'il sera le premier, par exemple... "Tu ne te rends pas compte de la responsabilité que ce serait", dit-il... Ou encore celui qui lui annonce qu'elle a "un défaut de formation; Tu es trop étroite!". Donc... à 25 ans, elle est vierge.
Et tout ça pourrait être résolu, sans doute, avec un peu d'amour, bref avec un "petit copain", comme dit sa mère. Bon, comme elle n'en a pas, elle déprime...
Lola est incarnée par Sara Giraudeau, qui avait fort à faire pour jouer le rôle riche en risques de cette délurée virtuelle, cette malchanceuse des occasions perdues, et de rendre son combat pour "y passer" digne d'un film de 17 minutes. Le pari est presque intégralement tenu, sauf dans une pirouette finale qui n'ajoute pas grand chose à ce qui précède.
Et puis le film a un message aux gens trop pressés: tout vient à point à qui sait attendre... Par contre, contrairement aux oeuvres entières de Catherine Breillat, ici si on rit c'est parce que c'est volontaire...