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25 mai 2018 5 25 /05 /mai /2018 18:45

Si on s'en tient strictement à l'intrigue, ce film très médiocre est un Keystone moyen, avec quelques ingrédients qui sont typiques de Chaplin: ce dernier n'est pas un vagabond, son costume en témoigne, mais c'est un authentique poivrot, et on pense que son "passe-temps favori", justifiant ainsi le titre de ce court métrage, sera de s'adonner à la boisson. IL est d'ailleurs accompagné par un Roscoe Arbuckle qui serait méconnaissable s'il n'y avait l'embonpoint particulièrement prononcé. Mais non: le passe-temps favori du monsieur en question est de se livrer à l'adultère, et séduit par une jeune femme qu'il a croisé dans la rue, il tente de la courtiser chez elle, ce qui devient embarrassant quand le mari débarque.

Donc à Sennett on doit la crudité de l'anecdote, le grotesque assumé des costumes et du jeu, et à Chaplin, le jeu sur la séduction et bien sûr la remarquable soûlographie... Que le film soit médiocre importe peu, et le fait qu'il soit en très mauvais état, n'arrange rien.

Mais ce qu'on voit comme la moustache sous le nez de Chaplin, c'est le racisme particulièrement choquant des situations (Chaplin exprimant carrément son dégoût devant la présence dans les toilettes du débit de boisson d'un homme noir joué par un blanc, qui insiste particulièrement sur la bêtise du personnage, et la visite chez la jeune femme que convoite le personnage entraîne une méprise: Chaplin croit dans un premier temps avoir trouvé la femme qu'il convoite, mais sursaute d'effroi quand il se rend compte qu'il est en train de draguer la gouvernante Afro-Américaine... Autre temps, autres moeurs, sans doute. Chaplin devenu réalisateur, au moins, évitera généralement les gags ethniques.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charles Chaplin Roscoe Arbuckle