Dans ce douzième cartoon des aventures du coyote, Michael Maltese et Chuck Jones ont décidé de varier le début d'une manière inattendue: en lieu et place d'une exposition, l'ouverture se fait, avant même l'arrivée du titre, sur un gag en cours... Qui va comme d'habitude se terminer sur une défaite cuisante pour l'animal, cela va sans dire.
La suite est conforme à ce qui était attendu: des gags courts et longs, des plans élaborés à l'aide de matériel acheté chez Acme, et souvent spécialisé (un "élastique pour attraper les Roadrunners", par exemple!); des chutes qui se terminent par des nuages de poussière vus de très haut, en plongée, et des enchaînements savants d'ennuis compliqués...
Mais à cette période, Jones qui s'apprêtait en compagnie de son animateur Abe Levitow a changer considérablement sa manière (en rendant ses animaux plus touffus notamment, et ses humains plus anguleux), a permis à Maurice Noble, le décorateur des films, de rendre son désert de plus en plus abstrait, et l'artiste s'est fait plaisir avec les rochers en équilibre fragile, notamment...
Autre changement notable: alors que les dessins animés avaient toujours gardé une sorte de logique globale, fut-elle fragile, les auteurs s'évertuent à trouver pour varier les gags des choses de plus en plus farfelues: ici, les "graines de tornade". Pourquoi pas?