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7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 19:17

Adaptation d'un poème de Hugh Antoine d'Arcy, ce film d'une bobine est la première intrusion de Chaplin dans la parodie. Mais quand on sait le soin que le metteur en scène mettra dans The gold rush, qui est une authentique comédie ET un vrai film sur la ruée vers l'or, on comprend vite que ce n'est pas un terrain de prédilection pour lui. Le film, une fois de plus se démarquant au maximum de la production Keystone, est pourtant assez fascinant, par la subtilité du décalage, apporté par de simples détails, des ajouts faits au comportement par ailleurs fortement histrionique de l'acteur Chaplin, qui joue ici le drame comme s'il y croyait: En plein geste ultra-dramatique, il rote, ou s'assoit sur sa palette, et se retrouve couvert de peinture, etc... Pour le reste, le film est joué de façon directe, le metteur en scène seul se réservant le droit de dériver vers la comédie...

L'histoire: un vagabond apparaît dans un bar, et supplie les hommes présents de l'écouter: il était un peintre de renom, jusqu'au jour ou la femme de sa vie l'a quitté pour un homme qu'il avait peint. depuis, il boit pour oublier. Dans le poème, le vagabond meurt en dessinant à la craie le visage de sa bien aimée. Ici, Chaplin a réservé une fin différente, mais pas illogique, à son héros. En tout cas, quelles que soient les limites du film, il est remarquable ne serait-ce que pour la tentative de diversifier ses films.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Mack Sennett Charles Chaplin