La télévision mène à tout, sauf que, parfois, c'est le contraire: tout peut aussi vous mener à travailler pour ce média. OU pour ce qui en tient lieu aujourd'hui, je suis de la vieille école et ne suis pas très au fait de tous les modes de consommation d'images qui sont actuellement disponibles... Bref. Ce court métrage est une réalisation de Karen Nielsen, coordinatrice des scripts d'un certain nombre de séries; la plus emblématique est sans doute, dans sa dernière incarnation, X-Files.
Nielsen vient du court métrage, un médium à part entière. Il serait faux d'imaginer que le format court soit uniquement une carte de visite pour des réalisateurs en quête d'une carrière ou d'une reconnaissance; certains artistes travaillent strictement dans ce format... Peu décrochent la timbale, il est vrai.
Dans Grace, nous assistons en moins de dix minutes à une histoire située dans un mode de toute évidence post-apocalyptique. Grace (Jena Skodje) est une petite fille seule avec son chien Maverick, qui se débrouille comme elle peut: on la voit chasser un lapin. Elle croise la route d'un homme, William (Daniel Arnold) auquel elle accepte de donner à manger. Ils parlent de leurs parcours, et de la façon dont Grace est devenue seule au monde. Puis William devient menaçant...
C'est d'une grande efficacité, même si ça devient prévisible, un peu à l'envers... Mais on ne va pas bouder le plaisir qu'on prend devant un film qui installe en moins de dix minutes un univers, grâce à deux personnages, un chien et un flashback...
Plus un lapin à la broche.