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  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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2 août 2018 4 02 /08 /août /2018 18:40

Ce film de 1932, longtemps perdu, est l'un des plus connus et des plus respectés dans la catégorie «Viens dans ma maison et fais-moi peur », mais ce n'est pas le premier du genre, loin de là... Rien qu'à la Universal, productrice de ce long métrage, un classique réjouissant de 1927 l'a précédé, avec sous la direction experte de Paul Leni une redéfinition complète du genre, hérité du théâtre et il faut le dire, bien poussiéreux (voir à ce sujet le très insupportable film The bat, de Roland West, afin de s'en convaincre): The cat and the canary...

Dans la continuité de cette renaissance d'un genre, il était logique que le style 'gothique' des films d'épouvante de la compagnie débouche sur une nouvelle histoire de maison hantée ! C'est selon les vœux de James Whale, auréolé du succès de son Frankenstein, que Universal s'est lancé dans cette adaptation d'un roman de J.B. Priestley, situé au Pays de Galles. Whale a fait venir le scénariste Benn Levy, et s'est entouré de nombreux acteurs Britanniques en plus de Boris Karloff : Charles Laughton, Ernest Thesiger ou Eva Moore, complétés par le Canadien Raymond Massey, ainsi que les Américains Lillian Bond, Gloria Stuart et Melvyn Douglas...

Une nuit, au Pays de Galles, une voiture et ses trois passagers doivent s'arrêter, tant la tempête fait rage. Une vieille maison située près d'eux leur tend les bras... Façon de parler, car l'accueil de la famille Femm sera particulièrement froid, pour ne pas dire étrange: c'est le commencement d'une nuit d'insécurité dans une vieille demeure habitée par une famille de dingos profonds qui cachent un secret: l'un d'entre eux, le pire de tous, est enfermé, et... leur domestique, le géant Morgan, est une brute, il boit, et il cache des ressources insoupçonnées en matière de friponnerie...

Whale se fait plaisir de bout en bout, c'est une évidence, et tous les personnages deviennent les poupées du metteur en scène, qui s'amuse à doser ses confrontations, entre des personnages qui passent souvent de la simple excentricité à la folie furieuse: je parle des Femm, essentiellement, mais les voyageurs ne sont pas en reste. Et surtout, le film trahit les goûts de son réalisateur pour les penchants nocturnes du cinéma Allemand (qu'il s'amuse quand même à parodier, dans une séance d'ombres chinoises menée par Gloria Stuart), maîtrisés et réadaptés au cahier des charges de la Universal post-Dracula...

 

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Published by François Massarelli - dans James Whale Pre-code