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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 20:32

Bon, autant le dire tout de suite: Fast workers, le film qui a suivi l'extraordinaire Freaks dans la carrière du metteur en scène, n'est pas un bon film. Ni dans sa conception, ni dans son accomplissement, et le fait de confier un tel scénario à Browning était sans doute plus ou moins une insulte, une façon de plus ou moins remettre à sa place non seulement l'auteur du bide le plus gênant de toute l'histoire de la MGM, mais aussi sa star, l'acteur John Gilbert, qui n'en finissait pas de payer, par sa participation à des films de série B, le bourre-pif qu'il avait allongé à Louis B Mayer en 1927...

L'histoire est hautement improbable, et concerne deux travailleurs du bâtiment (ils sont sur des poutrelles métalliques en plein New York, bref ils participent à l'élévation... des autres), qui ont une drôle d'habitude: l'un d'entre eux (Robert Armstrong) tombe amoureux toutes les cinq minutes, alors l'autre (John Gilbert) s'emploie à séduire l'élue pour prouver à son copain que la fille ne vaut rien. ca marche, ça a toujours marché, ils restent copains comme cochons... Jusqu'au jour où Armstrong tombe amoureux d'une femme que Gilbert connaît...

On le voit, cette intrigue semble déplacée dans la carrière d'un metteur en scène qui a passé sa vie entière à réaliser des films d'aventure, des films fantastiques, et ces nombreuses bizarreries, qui ont fait sa renommée. Mais après tout, pourquoi pas? Mais voilà, le film a beau être vendu comme une comédie, le jeu constamment amer de John Gilbert (qui a un sérieux problème d'alcool, et ça se voit) rend la chose désagréable, la naïveté du personnage de Robert Armstrong fait que tout le film se joue contre lui. Maintenant, le "truc" des deux hommes, connu de leurs copains, vire parfois à la représentation, ce qui occasionne des scènes curieuses, mais attachante, et les deux personnages, brièvement, rejoignent les professionnels du spectacle qui abondent dans l'oeuvre de Browning... Mais par endroits seulement.

 

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Published by François Massarelli - dans Tod Browning Pre-code