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2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 18:17

Dans la rigoriste Nouvelle-Angleterre du XVIIe siècle, on brûle une famille de sorciers, dont Jennifer, une jeteuse de sorts particulièrement espiègle, qui décide de maudire la famille Wooley, ses tourmenteurs, en les condamnant à échapper à l'amour. Ce que chaque descendant va, en effet, expérimenter. Emprisonnés dans un arbre, les esprits des sorciers vont se tenir tranquille... Jusqu'à 1942, lorsqu'un orage détruit le vénérable chêne qui les empêchait de sortir. Le père, Daniel (Cecil Kellaway) et Jennifer (Veronica Lake) vont donc reprendre forme humaine et repartir au charbon: tourmenter les Wooley, c'est un peu l'affaire de leur vie!

Sauf que ce que Jennifer n'a pas prévu, c'est qu'en tentant d'empoisonner la vie de Wallace Wooley (Fredric March), qui s'apprête à se marier (avec une Susan Hayward en mode méchante) mais aussi à se faire élire en douceur avec l'argent de beau-papa gouverneur du Massachussetts, elle va en réalité tomber profondément amoureuse de sa victime.

...Mais en attendant elle lui en fait voir de toutes les couleurs. Marier le fantastique, la comédie, et les sentiments, c'est un peu l'obsession de René Clair, depuis Paris qui dort jusqu'aux Belles de nuit, en passant par Le fantôme du Moulin Rouge, The ghost goes west, et La beauté du diable! Il y réussit brillamment ici, grâce d'abord à un scénario suffisamment fantaisiste, et à des acteurs tout à fait capables de le suivre dans son délire (de même que des effets spéciaux bien dosés, même s'ils restent vénérablement limités...). Le film se nourrit beaucoup de l'esprit de la screwball comedy, dans laquelle le duo Veronica Lake (excellente ici) et Fredric March sont très à l'aise. Et un mariage qui ne veut pas se faire permet à René Clair de rejouer une variation sur son célèbre chef d'oeuvre de 1927, Un chapeau de paille d'Italie, pour notre bonheur...

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie René Clair Criterion