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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 16:34

L'unique film musical de Cecil B. DeMille est son deuxième film parlant, réalisé durant une époque particulièrement troublée: la faillite de sa société a obligé le metteur en scène à se réfugier à la MGM en attendant que l'orage cesse, et il n'y bénéficie bien sûr pas d'une grande liberté. Néanmoins, on peut parier en voyant ce film unique en son genre, qu'il y a eu une certaine marge de manoeuvre, tant Madam Satan lui ressemble... Pour le pire.

Angela Brooks (Kay Johnson) se désole: son mari Bob (Reginald Denny) va chercher le bonheur ailleurs, en particulier auprès de Trixie (Lillian Roth), une jeune femme dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'a pas froid aux yeux, ni ailleurs. Devant la situation, Angela que son mari prend pour une bourgeoise prude et rangée, joue le tout pour le tout, et lors de la soirée olé olé organisée par James Wade (Roland Young), le meilleur copain de Bob, elle apparait déguisée en femme fatale pour faire tourner toutes les têtes...

La soirée en question a lieu sur un zeppelin, c'est important à signaler puisque le film repose sur la promesse d'une catastrophe qui implique le vaisseau et une tempête, ainsi qu'un nombre potentiellement restreint de parachutes... Mais le film choisit en un peu moins de deux heures un cheminement paradoxal pour mener à cette séquence que le metteur en scène voulait spectaculaire. Ce n'est pas la première fois que DeMille s'adonne à ce genre de piment dramatique: Something to think about, The road to yesterday ou The Godless girl ont eux aussi leur séquence-choc, mais celle-ci est particulière: elle est excessive, prétentieuse et plutôt mal foutue!

En attendant, on a donc une ouverture à la Lubitsch, mais sans la moindre subtilité, un développement au rythme intéressant, qui tente de jouer la carte boulevardière comme le faisaient certains courts Hal Roach. Puis on a la fiesta dans le zeppelin, un chef d'oeuvre de mauvais goût involontaire, avec ses costumes et ses non-costumes, et ses ballets qui trahissent l'absence d'un Busby Berkeley pour prendre les idées extravagantes et en faire de l'or. Ici, c'est plutôt d'une autre matière qu'il s'agit, mais nettement moins précieuse...

Maintenant, tentons l'impossible: pourquoi verrait-on ce film?

Il y a Martha Sleeper. Un peu, mais c'est déjà ça. 

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Published by François Massarelli - dans Cecil B. DeMille Comédie Musical Pre-code Reginald Denny