Faut-il présenter l'intrigue de ce film? Bien sûr que non, puisque dans cette version, la deuxième à laquelle s'est attaqué Richard Oswald, cette fois en qualité de réalisateur après avoir écrit l'adaptation du film de 1914, on est particulièrement fidèle à l'histoire du roman, et en particulier à son ambiance.
On y retrouvera donc non seulement Holmes, interprété par Carlyle Blackwell, et Watson, qui donne de sa personne (George Seroff). Fritz Rasp est un génial Stapleton, et parmi les acteurs, Oswald a fait appel à des Allemands, mais aussi des Italiens, des Britanniques... Et surtout il a veillé à ce que la lande et Baskerville Hall soient crédibles... ET il s'y attache dès le plan d'ouverture, un panorama sur la vieille demeure et ses habitants, une nuit durant laquelle le vent souffle...
C'est l'un des plaisirs du film, une obsession pour le metteur en scène de donner vie à l'atmosphère inquiétante de ce roman, qui a eu une telle influence justement pour ça... Le metteur en scène se plaît à nous lancer sur des fausses pistes, par le biais de son montage et de son cadrage, et même si le choix de cette vieille fripouille de Rasp conditionne le fait que le spectateur qui ne connaîtrait pas le roman n'ait pas beaucoup de doutes, il est toujours intéressant de faire semblant de ne pas savoir la clé de l'énigme.
Voilà, c'est tout, finalement, mais c'est déjà beaucoup: un film de samedi soir pour l'année 1929, qui n'est pas sorti dans beaucoup de pays, mais qui montrait mine de rien un savoir-faire conséquent en matière d'ambiances gothiques...