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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 17:06

Mêlant une fois de plus la comédie, une dose de sentimentalisme et une rasade de sensationnel, Lawyer man est un film typique de la période: bourré de sous-entendus, souvent joyeusement immoral, et un exercice de style plus direct pour Dieterle, dont les films ont généralement plus de préciosité. Tout y est probablement question de public: ici, avec William Powell en vedette, il vise le public masculin, et le fait avec des armes parfois inattendues...

Anton Adam est un avocat doué, mais en pleine ascension: un jour, un adversaire malheureux mais admiratif lui offre un partenariat. Son ascension sera de courte durée, car il tombe entre les mains d'une organisation mafieuse, qui va tout faire pour le coincer. Car Anton Adam a un défaut: il est certes intègre, mais perd tout sens de la réalité dès lors qu'une jolie fille croise son chemin... Toutes, sauf une: sa secrétaire, Olga, dont il n'a pas l'air de s'apercevoir qu'il s'agit de Joan Blondell, et qui elle en revanche n'a d'yeux que pour lui...

Immoral, disais-je: en effet, cet avocat intègre va passer carrément de l'autre côté lorsqu'il se rend compte qu'il lui est impossible de faire triompher la justice en restant honnête... La fin justifie les moyens. Et Dieterle prend une décision inattendue: il se tient quasi systématiquement à l'écart des scènes de procès, préférant les scènes de tractation, de manipulation ou de négociation. Et surtout il nous intéresse à la vie privée de son héros et à son hobby principal: les femmes... Un accessoire lui sert d'ailleurs d'indicateur du trouble d'Anton Adam: quand il est en conversation avec Claire Dodd, les yeux dans son décolleté, l'avocat ne contrôle plus l'énorme havane qu'il arbore constamment à la bouche, et celui-ci se relève sans vergogne... Bref: on est en 1932, et Dieterle avait envie de s'amuser...

 

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Published by François Massarelli - dans Pre-code William Dieterle Comédie William Powell