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18 février 2019 1 18 /02 /février /2019 16:34

D'une part, ce film très enlevé, qui tranche de façon saisissante sur les habitudes prises par Freleng, McKimson et Jones concernant le personnage de Daffy Duck, est un des rares films d'Arthur davis, qui fut entre 1947 et 1955 un des quatre mousquetaires... généralement, le quatrième, alors que son talent était bien supérieur à celui de ce pauvre McKimson, et bien qu'il ait retenu les leçons des trois dingos qui l'avaient précédé, avant de partir du studio: Frank Tashlin, Tex Avery et Bob Clampett...

Oui, donc on est face à un excellent film de la série des Looney Tunes, dans lequel Daffy Duck n'est pas cette lavette vouée à l'échec et à subir la vanité d'un Bugs Bunny par exemple, mais bien un vari héros de cartoon, surprenant et définitivement à l'épreuve des balles.

D'autre part, ça tombe bien qu'il soit à l'épreuve des balles, car l'idée principale de ce film est de montrer le canard aux prises avec ses pires ennemis: c'est, en effet, la saison de la chasse au canard.

Oui, vous avez bien lu: en Anglais, on appelle ça Duck season. Une paire de mots qui n'a l'air de rien, comme ça, mais qui est à la source d'une impressionnante trilogie de films signés de Chuck Jones, sortis quelques temps plus tard. Soyons juste: Jones n'a pas copié, il a juste offert une série de variations, toutes plus sublimes les unes que les autres, à ce film, qui lui reste quand même basé sur une histoire et non une série de gags. Et en lieu et place de Bugs Bunny, Elmer et Daffy Duck partagent la vedette avec un renard. Mais quand même: il est bon de retourner aux sources parfois, et ce film est une belle occasion de sortir des sentiers battus... 

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Arthur Davis Animation