Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 17:15

Tout en affichant ma méfiance, j'ai décidé de faire comme tout le monde et de créditer Walt Disney à la réalisation de ce film, mais je n'y crois pas une seconde: c'est très probablement Ub Iwerks, principal animateur de ce qui est la toute première (et la plus courte!) des Silly symphonies, ces courts métrages qui allaient pendant environ dix années envahir les cinémas, bien placés dans des programmes de complément des longs métrages, et parfois rafler la vedette tellement ils étaient bons. Et chacun d'entre eux allait à sa façon apporter une pierre à l'édifice: l'utilisation inventive de la couleur, les raffinements de la bande-son, les essais de perspective et l'illusion du relief, tout vient des Silly symphonies! 

Pourquoi ne pas en créditer le patron lui-même? Tout simplement parce que le bonhomme a passé sa vie à placarder son nom sur des films réalisés par d'autres, le moins souvent possible crédités, alors que le nom de Walt Disney était sur toutes les lèvres: mais David Hand, Ub Iwerks, Burt Gillett, Jack King ou d'autres encore ont toujours fait beaucoup plus que le VRP Disney, commercial de génie, oui, mais dont la principale idée aura été de s'approprier les personnages des autres, à commencer par Mickey Mouse, créé par Iwerks...

Ce qui n'enlève rien à ce film, véritable merveille de grand n'importe quoi ironique et macabre, dont les squelettes prennent vie à l'heure où tout le monde se couche, et se lancent dans une grande farandole à la fois noire et idiote, faisant autant rire que peur. La musique de Carl Stallings (futur compositeur pour les Looney Tunes et les Merrie Melodies de la Warner, les éternels concurrents) y est formidable et a clairement servi de base pour les danses joyeusement crétines de ces squelettes bien inoffensifs. Pas un plan de trop, pas un geste inutile: cette Danse macabre (qui tourne autour de Saint-Saens plus qu'autre chose, sans jamais citer ouvertement le maître) est tellement rigolote que les modèles d'animation qu'elle propose seront utilisés et réutilisés dans plusieurs autres films de l'époque.

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Animation Silly symphonies Disney