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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 09:19

Dernier des films de compilation des années 40, ceci n'est crédité qu'à trios metteurs en scène, et pour cause: d'une part, après tout il n'y a que deux segments qui tirent en longueur là où Melody time le film précédent en proposait sept, et d'autre part il est probable qu'en 1949 le gros des troupes chez Disney devait être très occupé à soigner le film Cinderella qui était programmé pour 1950 et devait voir le studio retourner à sa splendeur passée... Ce film basé sur deux contes Anglo-saxons très connus dans leurs pays respectifs, est clairement un film mineur, et c'est l'un des rares films de long métrage pour lesquels Jack Kinney, qui était par ailleurs un excellent réalisateur de courts métrages (Goofy et Donald lui doivent quelques chefs d'oeuvre) est crédité au générique.

Deux segments donc, le premier, Britannique, est adapté de The wind in the willows (Du vent dans les saules) adapté du roman pour enfants de Kenneth Grahame (1908): mr Toad (Crapaud) est un incorrigible excentrique, qui dilapide sa fortune dans des lubies, au point de finir un jour en prison. Mais ses amis Ratty, Mole (Taupe) et McBadger (Blaireau) lui viennent en aide. 

C'est le principal attrait de ce long métrage, avec sa narration tout en flegme de Basil Rathbone, un jeu d'accents très réussi, et une bonne mesure entre animation (cette fois totalement traditionnelle), gags et rythmes. Les fouines-malfaiteurs sont très réussis, et la légèreté de l'ensemble fait merveille. 

Le deuxième segment résonne désormais de façon particulière, puisque si la nouvelle The legend of Sleepy Hollow n'a jamais été très connue ou appréciée en France, le film de Tim Burton de 1999 a au moins eu pour effet de nous en faire connaître les contours... Oui, certes, même si le film n'a plus grand chose à voir avec la nouvelle de Washington Irving telle qu'elle est parue en 1820: c'était essentiellement de l'observation sociale à caractère comique, et non un conte horrifique. Sans rien dévoiler, dans la nouvelle il était évident que ce conte à dormir debout, de cavalier sans tête, était faux. Le fillm reprend cet aspect mais avec subtilité...

L'essentiel de ce deuxième segment est constitué par la description d'Ichabod Crane, vaniteux pédagogue coureur de dot, et le film rend justice à la description par Irving: les animateurs s'en sont donnés à coeur joie, et on reconnait ici la patte de Wolfgang Reithermann dans le personnage. Mais c'est très probablement Jack Kinney qui a le plus donné dans cette partie, car on retrouve le style de sa direction des Goofy. Cette deuxième partie est de toute façon trop longue à mon avis, et ce pour donner de la place au narrateur Bing Crosby et à ses chansons. 

Cela étant, il est intéressant de se replonger dans des films assez clairement oubliés et qui restaient dans l'ombre des classiques Disney. Quels que soient leurs défauts, ils ne manquent pas de charme, et leur fantaisie est une vraie qualité.

 

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Published by François Massarelli - dans Disney Animation