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12 août 2020 3 12 /08 /août /2020 19:53

Donald Free travaille pour la diplomatie Américaine, mais surtout pour des opérations secrètes et nocturnes. De là à le considérer comme un espion, il n'y a qu'un pas, que la justice Française franchit sans hésiter. Déporté, devenu persona non grata pour le gouvernement Américain, il doit désormais travailler dans le privé: une péripétie qui suit son arrivée à la maison l'inspire, il sera détective et commence donc à travailler pour une agence dirigée par le très inefficace et encore moins honnête Hogan (Arthur Hohl), dont l'affaire est financée par le louche Bandor (Gordon Westcott).

C'est un film aux rebondissements constants, et qui allie avec efficacité le légendaire montage de la Warner, un ton de comédie débridée (avec William Powell, donc grand luxe), et la mise en scène à son plus haut niveau de Michael Curtiz; certes, Powell n'est pas confronté à Kay Francis, mais Margaret Lindsay fait assez bien l'affaire. Et le personnage principal, un homme de l'ombre qui doit se remettre en question et retrouver une vocation tout en gardant la conscience claire, est l'un des premiers grands héros des errances de la filmographie de Curtiz. Certes, il n'est pas Rick, mais il ne faut pas trop en demander...

Et puis, Private Detective 62 fait aussi partie de la prestigieuse, parfois étonnante filmographie de William Powell, qui après ses rôles d'ignoble fripouille dans les années 20, a enfin trouvé sa vocation avec les interprétations de détectives toutes plus savoureuses les unes que les autres... La même année, Curtiz a réalisé avec l'acteur The Kennel Murder Case dans lequel il retrouvait le personnage de Philo Vance.

 

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Published by François Massarelli - dans Michael Curtiz Pre-code Comédie