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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 13:44

Santa (Alain Chabat) est à la panique: un lutin est malade et quand un lutin est malade ils le sont tous: c'est comme les bancs de poisson. Sous le conseil de Madame Claus (Audrey Tautou), il doit se procurer de la vitamine C pour 92 000 lutins... Direction donc notre vaste monde, et plus précisément Paris, où la famille de Thomas (Pio Marmaï), un jeune avocat qui galère, se prépare à modestement célébrer Noël, sans savoir qu'ils vont avoir un invité de marque: le père Noël! ... mais un père Noël pas habitué aux enfants, car habituellement quand il les voit, ils dorment...

Un conte de Noël bien à la façon d'Alain Chabat, donc: un ton résolument ancré dans un décalage décontracté et reposant sur des gags frontaux, puisant dans de nombreux viviers; humour langagier dans la tradition de Goscinny, avec un recours systématique à un parler entièrement propre au personnage de Santa, absurde (comment expliquer à un père noël que dans notre monde tout s'achète ou se vend?) et burlesque entremêlés dans une succession mesurée de blagues et gags, et une forte tendresse enfantine, qui est inévitable si on considère le sujet global du film... Et avec tout ça on est en territoire familier, mais...

Mais ça ne fonctionne qu'à moitié, et pas seulement parce que le film ne fonctionne qu'en fin décembre et sera obsolète deux jours après le 25! Non, c'est un argument sympathique, très soigné, car Chabat n'est absolument pas du genre à cochonner, servi par des acteurs plus que capables (une mention spéciale à Pio Marmaï et Golshifteh Farahani, dans le rôle de parents dépassés), mais voilà, un long métrage entier, ça peine un peu, vous voyez...

 

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Published by François Massarelli - dans Alain Chabat Comédie