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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 17:33

Orvid Joy (Harry Myers) fait la traversée de l'Atlantique sur un paquebot de luxe en compagnie de son majordome Summers (Stan Laurel). Pendant le voyage il fait la connaissance d'une jeune femme (Eugenia Gilbert) et ils se plaisent au point de demander au capitaine de les marier... Mais pendant ce temps, l'avocat d'Orvid (Max Davidson) est en train de concocter un plan tordu pour récupérer un héritage: à Orvid de se marier de manière à récupérer un pactole. Les quiproquos s'accumulent à l'arrivée au port, l'épouse légitime part ulcérée croyant avoir épousé un homme bigame... Quelqu'un va devoir jouer le rôle de Mme Joy afin de récupérer l'héritage...

L'histoire s'inspire un peu de Seven Chances ou du moins de la pièce dont Keaton a tiré le film. C'est à l'origine un script de Laurel, écrit dans le but de le réaliser, mais l'acteur qui jouait Summers étant indisposé, il a fallu le remplacer, occasionnant une partie de chaises musicales dont le studio Roach était coutumier. Car dans ce qu'on appelait le "Lot of fun", il était recommandé de bien séparer les attributions, les metteurs en scène ne jouaient pas, et les acteurs ne réalisaient pas, donc quand Laurel a remplacé son confrère au poste de second rôle, il a fallu demander à un metteur en scène de diriger le film... Le gag suprême, c'est que l'acteur prévu à l'origine pour jouer Summers n'était autre que... Mais vous avez sûrement deviné.

Quoi qu'il en soit, cet excellent film, dans la lignée des meilleurs comédies de deux bobines de la série All-stars du studio (présentant un mélange de vedettes maison, comme Laurel ou Davidson, et d'acteurs venus de l'extérieur comme Myers ou encore Charlotte Mineau qui joue un petit rôle dans la première bobine) permet de voir la méthode Laurel en action, une histoire bien menée, séparée en deux tronçons bien distincts, et dans laquelle les personnages sont poussés dans leurs retranchements, mais avec une logique constante. Laurel lui-même est ici formidable, dans un rôle qui est assez éloigné de son futur personnage, tout en étant quand même un peu lunaire. 

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet Max Davidson