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31 mai 2021 1 31 /05 /mai /2021 15:21

1885: Brant Royle (Gary Cooper), le fils d'un ancien propriétaire d'une ville de Géorgie, revient au pays pour y relancer le business de sa famille. Mais au pays, tout est tombé dans les mains d'un seul homme, le Major Singleton (Donald Crisp), producteur de tabac, qui fait du cigare, du cigare et encore du cigare. Pour lui faire concurrence, Brant va développer de son côté la production de cigarettes... Son but n'est pas que de restaurer la fortune familiale, ni de manger toute crue la concurrence, non: il souhaite essentiellement séduire la fille de Singleton, Margaret (Patricia Neal) en parlant son langage de conquête...

C'est mitigé: bien sûr, ce film qui ressemble à une production super-Warner (Curtiz, avec Lauren Bacall, Patricia Neal et Jack Carson, avec Gary Cooper en cerise sur le havane) est un film de prestige qui mêle intelligemment, et avec le style flamboyant et impeccable qui caractérise les films de Curtiz, le western et le film noir, tout en louchant du côté du sulfureux film The fountainhead, avec déjà Cooper et Neal, qui adaptait Ayn Rand sous la direction experte de King Vidor, l'année précédente...

Mais voilà: c'est bien le problème, justement. Comme avec Passage to Marseille qui reprenait un peu trop les affaires là où Casablanca s'était interrompu, le film ressemble à une arrière-pensée un peu tardive, une resucée si je puis me permettre... Alors ce drame de l'ambition, rangé sous une rigoureuse structure de tragédie, est parfois un peu trop mécanique, et on peine à aimer les personnages, si ce n'est l'admirable Sonia (Lauren Bacall) en prostituée / petite amie de Gary Cooper, qui doit supporter la fascination de son amant pour une autre... 

Mais les films avec Patricia Neal ont malgré tout un atout: Patricia Neal. En garce vénéneuse avec accent du sud, elle est grandiose...

 

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Published by François Massarelli - dans Western Noir Michael Curtiz