Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 août 2021 1 16 /08 /août /2021 20:46

Sophie (Brigitte Bardot) est une mannequin en vogue... Tout irait pour le mieux si elle n'avait une histoire d'amour avec son patron (Jacques Riberolles), qui a déjà trouvé la remplaçante de la jeune femme. Confrontée à l'autre, Sophie adopte l'idée d'un attentat crémier, mais décide d'aller plus loin, et de provoquer la jalousie de son ancien amant. Elle demande à Alain (Michel Subor), un jeune chirurgien très dragueur qu'elle vient de rencontrer, de faire semblant d'être son nouveau fiancé...

Le film commence par un trajet très mouvementé en voiture dans les rues de Paris, qui est le plus souvent accéléré à l'image. Bardot tente d'exorciser son amour avec une tarte à la crème, et un fakir burlesque fait léviter un garçon d'hôtel... Par moments, on a l'impression que Vadim cherche à puiser dans les courts métrages muets Américains, ce qui est après tout une bonne idée. Le film reste quand même une comédie bien française, donc bavarde, et terriblement paternaliste. On y notera une apparition de Mireille Darc avant le bol blond, et sinon quelques acteurs de renom viennent y faire un petit coucou: Claude Brasseur, Jean Tissier, Robert Dalban...

Et il y a Brigitte Bardot. Je veux parler ici de l'actrice, pas de l'agitatrice ultraconservatrice voire d'extrême droite. Il y a d'ailleurs trois Bardot, différentes selon les films: la comédienne tête en l'air, celle dont on aime faire une ravissante idiote. Un rôle et je le dis sans méchanceté, qui lui va si bien... Sinon, la légende vivante, la déesse de la nudité, la garantie d'avoir un scandale dans les paroisses, Vénus du vulgaire si persuadée de son propre génie. Un rôle promu on s'en souvient par Vadim; Enfin, la tragédienne, celle de La vérité...

C'est la première que nous voyons ici et c'est une surprise... Car après tout, la signature de Vadim nous faisait attendre le pire... Mais ici, au-delà d'une scène de fantasme qui tourne autour de la nudité un peu floue, mais pas tant que ça, et d'un jeu autour du déshabillage, on est devant une comédie qui joue sur la naïveté du personnage et l'actrice s'en sort très bien. Mais il faut aussi rappeler que Vadim n'était pas le réalisateur d'origine: il a remplacé Jean Aurel dont bardot disait qu'il était abominable. Le film lui a été retiré des mains, et Vadim l'a transformé. Pas si mal que ça...

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Comédie