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2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 16:41

Dieudonné Ferchaux (Charles Vanel), un puissant capitaine d'industrie menacé par un retentissant scandale politique, engage un ancien boxeur, Michel Maudet (Jean-Paul Belmondo), comme secrétaire et garde du corps. Quand le scandale éclate, les deux hommes quittent la France, une valise pleine d'argent avec eux. Le rapport entre les deux sera compliqué et au fur et à mesure de leurs querelles, la santé de Ferchaux se dégrade. La tentation de le lâcher, voire de le dénoncer aux autorités, ou même de l'éliminer pour récupérer l'argent, est forte...

Film maudit par excellence, ce long métrage de Melville porte les stigmates de son tournage: d'un côté, une énième tentation pour Melville de tourner un faux film Américain, les routes du Var figurant celles... de l'Alabama; de l'autre, un troisième rôle à ses côtés pour Belmondo après Léon Morin, prêtre, et Le doulos.

Mais si le ratage viendra en partie de cette obsession qu'a Melville de singer le travail des studios Américains en se vautrant dans les pires clichés, il sera aussi provoqué par la mauvaise entente entre lui et ses acteurs: le mauvais traitement subi par Vanel tiendrait d'après les témoins du cas d'école, et il avait pourtant tourné avec Clouzot, plongé jusqu'aux narines dans du pétrole (Le Salaire de la Peur), donc il avait une certaine endurance! Mais Belmondo a été celui qui a provoqué la rupture en prenant parti pour le vieil acteur, et c'est sans ses deux rôles principaux que le metteur en scène a du terminer la post-production...

Il ressort du naufrage une forte proportion d'ennui certain, devant cette intrigue due à Simenon, et un rapport qui aurait pu être fascinant entre deux hommes que tout oppose, qui évidemment s'attirent mutuellement, et l'un d'entre eux ira même à prononcer le mot "amant"... Les deux acteurs étant ce qu'ils sont, Vanel en vieil empereur blessé, et Belmondo impeccable de sobriété (Quand on pense à ce qu'il est devenu, c'est navrant), le courant passe quand même... Un peu. 

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Published by François Massarelli