Un mari trompé (Jean Marsan) tente par tous les moyens de passer sa colère sur son rival (Edouard Molinaro), qui tente lui-même par tous les moyens d'échapper au courroux de sa propre épouse...
Molinaro qui sera pendant plusieurs décennies un réalisateur sûr, mais sans génie, avait au moins le sens de la comédie cinématographique. Je ne parle pas de cette insistante et agaçante manie qu'ont les français de faire reposer le rire sur le texte, puisque ce film est muet... Un "à la manière de", situé par le propos très boulevardier (on est en plein Feydeau) et par les costumes, dans la première décennie du XXe siècle, au temps où le cinéma balbutiait. Mais le cinéma, ici, ne balbutie pas du tout, il est sûr de lui, d'une grande précision, totalement irrésistible, et servi par des acteurs qui se donnent à fond. Parmi eux, on ne peut pas s'étonner de trouver Yves Robert, clairement dans son élément dans cette comédie burlesque muette, un genre qu'il connaît bien et le prouvera plus d'une fois.
Et pendant ce temps, un cycliste...