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25 juin 2022 6 25 /06 /juin /2022 08:33

Arsène Baudu, escroc de son métier, est un minable... Et un jour, en essayant d'arnaquer Hyacinthe Camus, ancien policier révoqué devenu l'employé malheureux d'un détective privé, il ne sait pas qu'il vient de rencontrer, en quelque sorte, l'âme soeur... Un autre escroc en germe, tout aussi minable, mais avec de l'ambition.

Seulement, quand deux escrocs minables décident de s'attaquer à n'importe qui, ils peuvent tout à fait commettre la pire bêtise de débutants: tomber sur un autre escroc, mais autrement plus talentueux. C'est ainsi que Baudu (Jean Lefebvre) et Camus (Bernard Blier) vont rencontrer Alexandre Larsan-Bellac (Paul Meurisse), un monsieur qui a du cran, de l'ambition, de la jugeote, des idées, et qui va les prendre tous deux sous son aile pour s'attaquer à des victimes plus conséquentes, et tant qu'à faire essayer un coup double: monter un bobard monumental pour un pigeon en or (Michel Serrault) en lui faisant croire que le gouvernement soviétique est prêt à rembourser les fameux emprunts russes de sinistre mémoire, et de l'autre séduire une femme du monde richissime...

Un "faisan", en argot, c'est un escroc spécialisé dans le faux passage d'information commerciale. Ici, on a plus d'un exemple de ces personnes qui exploitent une faille psychologique de leurs victimes en prétendant leur fournir exactement ce dont ils rêvent, au bon moment. On peut faire confiance au binôme scénariste (Albert Simonin)-dialoguiste (Michel Audiard) pour se débrouiller d'une telle situation... Et Molinaro, qui a commencé résolument dans la comédie, commence brillamment son film, ave une narration au quart de tour, qui lui permet de camper très vite deux personnages magistralement définis et complémentaires. Il y a une magie particulière derrière l'association entre Blier et Lefebvre, qui en rappelle une autre... C'est un peu Laurel et Hardy, en moins poétique sans doute, mais le résultat, pour eux, sera toujours le même...

C'est pour ça qu'on tique un peu quand Meurisse (excellent pourtant, comme d'habitude) vient se placer entre eux, car il les sépare... C'est, à partir du deuxième tiers, une comédie plus convenue, drôle, ça oui, mais pas aussi allègre et qui fera définitivement moins d'étincelles... Bref, on rentre un peu dans le tout venant de la comédie policière française telle que la pratiquaient de nombreux metteurs en scène autour des dialogues de Michel Audiard. Et Lefebvre avec Meurisse et Blier, finit par disparaître purement et simplement...

 

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Published by François Massarelli - dans Edouard Molinaro Michel Audiard Comédie