On ne va pas y aller, comme on dit, avec le dos de la cuiller: ce film se montre particulièrement politiquement incorrect en deux points. Passons sur le fait qu'à l'époque de Méliès, la notion même de politiquement correct n'existe pas, et allons droit a but:
l'omnibus du titre semble, si on en croit ses destinations indiquées, mener des gens dans une institution psychiatrique, et les quatre passagers qu'il transporte sont donc, il est raisonnable de le penser, fous. Ce qui explique convenablement le fait qu'ils descendent du véhicule, et se mettent à danser... Par ailleurs, ils sont d'origine Africaine... mais pas pour longtemps, puisque leur folie leur permet entre autres excentricités de se transformer mutuellement en Pierrot. Noirs, puis blancs: d'où le titre...
Donc nous assistons déjà à une situation autour de la maladie mentale, et d'autre part nous sommes confrontés à quatre acteurs en blackface, grimés comme au pire temps du vaudeville Sudiste...