La rivalité entre deux nobles (un brave et jeune gaillard d'un côté, un baron malhonnête de l'autre) pour les affections d'une princesse mène au désastre: le baron décide de faire alliance avec les forces du mal, et fait enlever la jeune femme par Satan et ses troupes venues de l'enfer...
Derrière ce conte a priori original, Méliès entendait probablement se reposer sur les ingrédients fondamentaux de son cinéma: le merveilleux, les effets spéciaux, les décors glorieusement fau en carton, et... Satan, bien sûr jeune premier éternel de son cinéma, son héros préféré, qu'il représente ici en le jouant lui-même, s'installant pour discuter le bout de gras avec le Baron, et invitant toute sa maléfique famille à se joindre à eux...Difficile, on le voit, de rester sérieux...
Mais c'est peine perdue, Méliès est fatigué, et le film est long (en dépit d'une tentative de découpage), les effets spéciaux pas toujours convaincants alors qu'il les a tous inventés! Méliès a du mal à s'adapter à son temps et ça se voit; C'est son avant-dernier film.