Un homme sorti de prison se bat pour retrouver sa dignité et sa place dans le monde... Il doit faire face au soupçon de tous ses employeurs potentiels, et la vie n'est pas tendre: son épouse, malade, est sans doute condamnée s'il ne trouve pas de travail... Un jour, il est témoin d'un incident: une petite fille qui n'a pas vu une calèche manque de se faire écraser, mais il lui sauve la vie. Néanmoins, l'hiver venu, il n'a plus qu'une ressource, aller chercher de quoi vivre là où on peut le trouver, et il s'improvise cambrioleur...
C'est en huit "scènes", donc plans, une adaptation d'une pièce de music-hall, mais c'est surtout une réflexion sur la capacité du cinéma à aborder frontalement une cause sociale... Porter utilise en effet l'écran pour son pouvoir d'immersion du spectateur dans une atmosphère qui lui fera vivre par procuration, et il est remarquable qu'il ait si souvent pu aborder des thèmes bien différents de ceux attendus dans le cinéma de l'époque.