"A horseshoe", soit un fer à cheval, un objet souvent considéré uniquement sous l'angle bien pratique de la chance qu'il est supposé vous apporter... mais à ma connaissance, ceci est l'unique film qui y soit consacré quasi exclusivement, et on apprécie que dès le départ Sidney Drew (aussi bien l'auteur que l'acteur) se place du côté du détournement contradictoire...
Car quand il trouve l'objet, il ne lui apporte dans un premier temps absolument que des ennuis: il se fait rouler dessus par une voiture la seconde qui suit le moment où il a vu le fer à cheval! Et la chose n'apporte que des ennuis à sa famille aussi, c'est pourquoi on s'interroge: mais pourquoi Drew veut-il absoluement que la chance du fer à cheval profite à son fils, qui a une compétition de boxe amateur?
C'est un film dont la mise en scène est rigoureuse, et une fois de plus on constate à quel point Sidney Drew est en avance sur son temps, par la subtilité de sa mise en scène, par le jeu, par la façon dont tous les acteurs semblent jouer à l'unisson (la séquence de boxe est brillante, et on sent que chaque acteur a ét briefé pour un effet maximal, comme par exemple Chaplin pouvait le faire). Et la structure du film achève de nous engager, ceci est un petit chef d'oeuvre (en dépit d'un gag ouvertement raciste qui ne doit pas nouséloigner du film pour autant).
Incidemment, pour une fois ce n'est pas l'une des deux "Mrs Sidney Drew" qui joue l'épouse du héros, mais la grande Kate Price. Un argument de plus...