Mis en chantier la même année que Father of the bride, pour capitaliser sur l'énorme succès, ce deuxième (et dernier) film de la série aurait pu n'être qu'un pur produit de consommation. Et c'est d'ailleurs de cette façon qu'il est considéré aujourd'hui, quand la MGM a été jusqu'à oublier d'en renouveler le copyright! Le film est donc dans le domaine public, ce qui veut dire qu'il fait avoir de la chance pour en voir une copie décente. Pourtant le film a non seulement eu du succès, mais il est aussi l'un des rares cas de suite appropriée, et réussie!
Le mariage de Fay (Elizabeth Taylor) et Buckley (Don Taylor) n'est pas, pour Stanley Banks (Spencer Tracy), la dernière épreuve: en effet, après avoir souffert de voir sa fille voler de ses propres ailes, il doit maintenant passer à l'étape suivante: devenir un grand-père...
D'autres éléments sont à prendre en compte: la jalousie de la future grand-mère Banks (Joan Bennett) à l'égard des autres grands-parents, qui entendent bien s'approprier le couple et leur futur enfant; les tensions entre les jeunes mariés, et leurs doutes et soupçons... Mais ce qui reste le principal ancrage du film, c'est bien sûr Spencer Tracy, ses humeurs bougonnes (après un démarrage printanier qui le voit limite coquin avec son épouse, c'est bien normal après tout), sa philosophie d'un autre siècle...
Oui, car ce qui fait sans doute le sel de ce film, comme du précédent, c'est cet aspect d'irrésistible capsule temporelle, de vision parfaite de la classe moyenne Américaine en 1951. Encapsulé en 81 minutes, pas une de plus...