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8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 17:42

18e siècle, à Londres... L'asile de Bedlam est tenu d'une main de fer par l'apothcaire général Sims (Boris Karloff)... Nell Bowen (Anna Lee), la protégée d'un noble influent, soupçonne l'homme de sadisme et de cruauté. Mais Sims la fait interner par une série de manipulations...

 

En neuf films, les productions de Val Lewton à la RKO ont su se renouveler de façon impressionnante. Comme pour The body snatcher, de Robert Wise, Robson a donc pu sortir du cadre contemporain défini dans Cat People, et maintenir dans cette nouvelle donne les exigences d'économie, de suggestion et d'installation d'une ambiance très particulière... C'est un film absolument splendide, avec une utilisation incroyablement riche de l'ombre et de la lumière, et qui est cette fois situé totalement dans la vraisemblance...

Ce qui n'empêhe ni le baroque ni l'angoisse. Sims tient son monde, dont il assume la part honteuse en enfermant à loisir les simples d'esprit, et dans bien des cas certains gêneurs, dont Nell Bowen est un parfait exemple... La société n'est que trop heureuse de se débarrasser de ceux que tout le monde, ou presque, appelle les "Looneys", ou les cinglés. Et pourtant dans la peinture de Bedlam, au-delà de la nécessaire (par rapport au genre) appropriation de tout ce qui est cage, cellule, salles souterraines, etc... le metteur en scne nous montre aussi une humanité mise de côté qui a beaucoup à offrir, et le prouve dans une scène hallucinante de procès alternatif! 

Et de son côté, Nell Bowen, qui est une femme indépendante mais aussi audacieuse, et souvent même hautaine, va risquer sa propre santé mentale en prenant l'habitude de questionner sa propre intelligence...

Mais comment lutter? Le rôle extraordinaire de Karloff est le point le plus spectaculaire du film, un personnage d'autant plus inquiétant qu'il est parfaitement sain d'esprit, ce que vont prouver les simples d'esprit réunis en un simulacre de procès. Non, il est tout simplement un abominable sale type qui s'avère être un sadique fini...

 

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Published by François Massarelli - dans Mark Robson Val Lewton