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11 janvier 2025 6 11 /01 /janvier /2025 17:19

Un soir, les deux vagabonds Doublepatte (Carl Schenström) et Patachon (Harald Madsen) rencontrent dans une taverne un jeune homme, Per Hammer (Gorm Schmidt), qui boit pour essayer de se remettre d'un chagrin d'amour: sa fiancée est partie précipitamment, emmenée au loin par son père qui désapprouvait leur possible union... Mais après une soirée de beverie mémorable, les deux amis qui squattent un container sur le port de Comenhague, sont emportés jusqu'en montagne... Ils vont avoir la surprise de tomber, si j'ose dire, sur Ellen (Violet Molitor), la petite amie disparue, qui vient de s'enfuir de chez son père...

Ce film est réduit à moins d'une demi-heure, et on peut émettre l'hypothèse que cette demi-heure corresponde en fait à ce qui a été diffusé par la télévision Allemande, qui proposait dans les années 70 des programmes sonorisés de versions abrégées des comédies du duo. Cette abréviation a-t-elle été la cause de la perte de plus de la moitié des 1920 mètres du film, ou cette perte a-t-elle poussé les producteurs de l'émission à produire pour une fois une version intégrale en l'état d'un film de Lauritzen? Il ne m'appartient évidemment pas de répondre à cette interrogation probablement peu importante. Mais on déplore qu'un film comme celui-ci puisse avoir perdu une bonne part de son métrage, ce qui reste assez courant pour les films Danois de Doublepatte et Patachon du reste...

Ce qui manque? D'une part, je suis sûr qu'il y a eu suppression d'une bonne partie du flash-back déclenché lorsque Violet Molitor commence à raconter ses mésaventures avec son père. Et sinon, toute la résolution du drame: en l'état le film montre surtout l'essentiel des trente premières minutes! Et des séquences disjointes et assez illogiques qui lui servent de final.

C'est dommage, pour deux raisons: la première est que pour une fois, on n'a pas d'intrigue répétitive située en été, près de la mer, avec des hordes de jeunes femmes en maillot, ni le faciès peu ragoûtant d'Oscar Stribolt! Le film, qui est probablement une co-production avec la Suède (Violet Molitor est Suédoise) a été tourné en montagne, dans la neige, et il est splendide... La photo d'Hugo Fischer en particulier profite avec élégance des décors naturels. On se doute, au vu de ses méthodes de travail, que Lauritzen allait bientôt alterner les films d'été et les films d'hiver!

L'autre avantage, lié bien sûr, est que cette fois, contrairement à ce qui reste des films précédents, on voit bien que les deux acteurs stars ont été replacés au centre de l'intrigue, et... la neige les sert bien! L'un comme l'autre ne perdent pas une occasion de placer des gags physiques, parfaitement exécutés. Et lors de leur arrivée en montagne, les deux hommes ont même droit à une superbe scène de suspense dans une série de tunnels, avec un train à leur poursuite...

 

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Published by François Massarelli - dans Lau Lauritzen Schenström & Madsen Muet 1923