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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 15:59

Go west fait partie des films les moins connus de Keaton, et bien qu'il ait clairement repris les rênes, après avoir été amené à tourner Seven Chances contre son gré, on ne s'en étonnera pas: non que le film soit mauvais, mais il souffre d'un début assez erratique. A moins que les intentions de Keaton n'aient été à la source de l'impression de ratage et de pédalage un peu lourd du début. En 1925, l'ombre de Chaplin est très forte, et le succès de The gold rush a beaucoup changé l'image du vagabond. beaucoup de commentateurs, tout en louant la capacité de Chaplin a tourner un film épique, se plaignent de voir que la facette excessivement sentimentale de l'auteur de The Kid ait pris le dessus sur la comédie. C'est exactement ce que Keaton a en tête au moment de faire ce film, et d'interpréter à son tour un vagabond dont le monde ne veut pas: il l'appelle Friendless... Un intertitre nous prévient: certains parcourent le monde en se faisant des amis. D'autres parcourent le monde.

Buster Keaton est donc un vagabond, qui cherche à améliorer ses conditions. la seule solution? Partir loin vers l'ouest. Au glamour du cow-boy, Keaton le cinéaste oppose une certaine forme de réalisme: des cow-boys, ce sont des garçons vachers, ils sont là pour travailler. Lui est donc engagé, mais sans surprise s'avère assez peu doué, jusqu'au moment ou une idylle se dessine entre lui et... une vache. Le titre Français sera d'ailleurs Ma vache et moi, afin d'enfoncer le clou. Mais là ou le film relève la tête, c'est lorsque le personnage de Keaton est utilisé par son patron pour sauver le ranch: il lui faut véhiculer le troupeau à Los Angeles afin de pouvoir faire face à ses créanciers, mais une attaque de bandits réduit ces espoirs à néant. Keaton prend alors le contrôle du train et des événements, et il faut le voir mener un troupeau de vaches dans les rues de Los Angeles... 

Keaton qui aime tant l'accumulation (Cops, Seven chances) est à la fête. Il invite d'ailleurs son père Joe (en client d'un salon de coiffure envahi par les bovins) et Roscoe Arbuckle à figurer parmi les victimes du stampede.. Pour le reste, tout en reconnaissant qu'un film même raté de Buster Keaton est toujours meilleur que bien d'autres productions, ce long métrage MGM tourné sur des bases douteuses (Il aurait fallu transcender la parodie...) montre Keaton un peu en panne...

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Published by François Massarelli - dans Buster Keaton Muet 1925 **