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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 18:54

Premier film de Curtiz sorti en 1938, premier de ses films en Technicolor trois bandes, Gold is where you find it est intéressant à plus d'un titre. D'une part, il nous offre la première de deux collaborations entre le metteur en scène et Olivia de Havilland, sans Erroll Flynn (La deuxième sera The proud rebel de 1958); d'autre part, il est sa première incursion dans le western, si on excepte Under a Texas moon (1930), qui était probablement plus un musical qu'un western. Western est sans doute un bien grand mot, car après tout le renouveau du genre, ce sera plutôt l'année suivante, avec Stagecoach. Enfin, le metteur en scène retourne avec le charmant George Brent, qui était déja l'une des vedettes du fascinant Mountain justice en 1937...

 

L'histoire nous conte la lutte entre les grandes corporations qui exploitent les filons d 'or dans les hauteurs de Californie du Nord, et les agriculteurs qui tentent de cultiver du blé, et des vergers en contrebas: l'eau utilisée pour provoquer l'érosion des filons finit toujours par inonder les champs... Intéressant, mais ce film, qui prend directement l'approche historique avant de nous entrainer sur un terrain typique du western la lutte entre les anciens et les modernes, et les conflits inter-corporations, ne réussit pas ses paris. Trop sage, à l'image d'une Olivia de Havilland cantonnée à un rôle de trop jeune femme passionnée, ou à l'image du gentil George Brent. la menace n'est pas clairement identifiée, et la principale qualité de ce film qui aurait pu le voir déchainer les passions (qu'on songe à Duel in the sun), reste ses très belles couleurs. Du reste, la Warner devait être au moins satisfaite de cet aspect: c'est afin de tenter l'aventure des extérieurs en couleurs que ce film mi-figue, mi-raisin a été lancé. On pourra se consoler aussi en prêtant attention à la performance de ce vieux Claude Rains, dans l'une de ses nombreuses apparitions impeccables chez Curtiz. Pour l'année 1938, ce dernier n'avait pas dit son dernier mot: quatre autre films suivront, deux sont parmi les plus importants films du metteur en scène, si pas les plus importants films du cinéma Américain. Et un observateur attentif de l'univers de Michael Curtiz pourra toujours s'amuser à voir George Brent louvoyer entre le progrès (L'or) et son coeur, éternel insatisfait ayant du mal à choisir son camp, tentant vainement de rester un témoin impartial de la folie des hommes, qui se déchaîne quand même d'assez belle façon, vers la fin de ce film trop sage. Et on appréciera un clin d'oeil dans cette production Cosmopolitan (Le studio de W. R. Hearst): on y rencontre le sénateur Hearst, de Californie, qui se plaint lors d'une soirée du fait que son fils ainé qui veut se lancer dans le journalisme vienne d'acheter un journal, l'Examiner...

 

Sinon, mon premier contact avec ce film date de la vision en 1987 du film Daffy Duck à Hollywood sorti la même année: le héros de Tex Avery, cinglé comme jamais, y massacrait le montage d'un film Warner de ce titre, tourné par un autocrate porcin à fort accent Européen...

 

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Published by François Massarelli - dans Michael Curtiz Western Olivia de Havilland