Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 09:24

 

 

Les frères Farrelly, ce ne sont rien que des provinciaux sentimentaux. Pas des provocateurs, pas des gros méchants pétomanes... C'est vrai, ils aimeraient bien essayer de faire semblant de le cacher, mais ils n'y parviennent pas. En attendant Hall pass, qui me semble bien parti pour faire semblant d'être un gros film beauf, comme d'habitude, on peut constater sur l'ensemble de la filmographie une tendance à faire dans les genres éprouvés de la comédie, des petites oeuvres tendres, à peine réhaussées de quelques épices bidon: allumage de pets, scènes scatologiques (Dumb & dumber, 1994), poupée gonflable, vomissement post-coïtal (Kingpin, 1996), Zigounette dans la braguette, coiffure à l'ADN (Something about Mary, 1996), schizophrénie obsessoïdale, gros hercule (Me, myself and Irene, 2000), pets intempestifs (Osmosis Jones, 2001), blagues lourdes sur le surpoids (Shallow Hal, 2001), diverses combinaisons graveleuses pour parler de la difficulté de trouver une intimité quand on est siamois (Stuck on you, 2003), le comportement gras des fans de sport en plein action (Fever pitch, 2005), et un catalogue de dépravation sexuelle des plus croquignolets (Heartbreak kid, 2007, et, en fait, tous leurs films...). Mais tous ces films ressortent quand même de la comédie la plus traditionnelle, à la mise en scène soignée, avec des vraies histoires (sauf peut-être Dumb and dumber, et sans parler d'Osmosis Jones pour lequel ils n'ont réalisé que la moitié du film, le reste étant de l'animation).

 

Kingpin est leur premier effort en ce genre, avec l'appui d'une star, ou du moins d'un acteur montant: Woody Harrelson est Roy Munson, un joueur de Bowling qui a tout perdu en même temps que sa main droite, et ce par la faute d'Ernie McCracken (Bill Murray), un champion local qui n'a pas supporté de lui passer sa couronne... Roy cherche durant 16 as une consolation dans l'alcool, avant de rencontrer Ishmael, un Amish doué pour le bowling. Les deux se lancent dans une association inattendue, afin de trouver de quoi sauver la comunauté d'Ishmael...

 

Dans le résumé qui précède, rien qui ne puisse être écrit dans le scénario d'un film Disney, et de fait la tendresse pour les losers magnifiques est la maitre mot, comme toujours... Si on peut fait la fine bouche, les occasions ne manquant pas (Notamment quand Woody Harrelson révèle avoir trait un taureau avec la bouche), l'histoire aussi ressassée soit-elle tient la route, et on a envie de la suivre jusqu'au bout. Le cinéma de ces deux frères est sans prétentions, terre-à-terre, mais étrangement rassurant... Leur petite manie d'intégrer des handicapés, physiques ou mentaux à tous leurs films, le thème récurrent du changement physique, leur franchise désarmante en matière de vulgarité, me sont personnellement indispensables.

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Comédie