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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 09:41

Trichons un peu, le film étant par certains cotés indissociable des deux précédents de la trilogie; contrairement au film Ocean's 11, de Lewis Milestone (1960), le projet de Soderbergh était à l'origine de réaliser un film grand public expérimental, qui incorpore ses réflexions habituelles sur les stratégies de manipulation, le point de vue et surtout la mise en scène. Confiné à Las Vegas, le film se concentre sur le casse, mis en abyme avec humour, et se voit récompensé par un triomphe public.

Ocean's twelve est une tentative de recycler le projet en faisant le contraire: après l'attaque, les 11 doivent se défendre, ils délaissent Las Vegas pour le reste du monde, et le metteur en scène intègre une structure à la Alain Resnais (Son réalisateur favori) en mélangeant la chronologie. Le public suit, mais a du mal, devant ce qui reste le film le moins abouti de la série.
Ocean's thirteen, donc, voit nos amis renouer avec les situations des deux premiers films, dans un bilan très complet (Seules évacuées, les intrigues sentimentales ne pouvaient être intégrées faute de Julia Roberts et de Catherine Zeta-Jones): Retour donc à Las Vegas, retour à l'arnaque à gros cigare, mais cette-fois ci il s'agit d'une vengeance: Reuben Tishkoff (Elliott Gould) a failli mourir, on va faire payer le responsable... Au final, le dispositif habituel joue en permanence avec ce que voit le spectateur, ou avec ce qu'il a cru voir; la chronologie est globalement respectée, mais on effectue de petits retours en arrière ça et là; l'assimilation du casse à un film est encore plus forte que d'habitude, après tout chacun dans ce groupe de malfrats remplit un rôle; Clooney, what else, incarne en quelque sorte le rôle principal, et chaque spécialiste remplit efficacement sa partie dans son coin. Un clin d'oeil à ces équipes de cinéma, d'autant plus amusant quand on sait que Soderbergh est à la fois réalisateur, directeur de la photo et monteur, et producteur de ses films... De même nos cambrioleurs sont ils metteurs en scène, scénaristes, monteurs, spécialistes en effets spéciaux et acteurs de leur casse géant. Ils recherchent même un "producteur", en la personne de Benedict, qui va financer le projet...Donc Steven Soderbergh, réalisateur indispensable à la bonne tenue du cinéma Américain, a inventé le concept de blockbuster-éprouvette, dont ce Ocean's thirteen (Généralement décrié un peu partout) est assurément un bel exemple.

Maintenant, si je puis me permettre un petit ajout en forme d'actualisation: ça m'a échappé à l'époque, mais il me semble qu'Al Pacino a reçu pour mission d'interpréter un millionnaire sans aucun scrupules, avec des moyens démesurés, aucune culture, un complexe écrasant de supériorité, une méchanceté crasse, et... des cheveux rigolos (il est teint en roux et ça ne lui va pas du tout). Il incarne le mal Américain dans toute sa splendeur, et... il ne vous rappelle pas quelqu'un?

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Published by François Massarelli - dans Steven Soderbergh George Clooney