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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 09:05

 

Dans cette comédie très bien faite à tous points de vue, Bette Davis est une riche héritière d'un magnat du pétrole Texan (Eugene Pallette) habituée à faire caprice sur caprice, qui souhaite se marier avec un populaire musicien interprété par Jack Carson. Ils ont contacté Steve Collins (James Cagney), un pilote criblé de dettes qui accepte de les emmener à Las Vegas afin de semarier, mais celui-ci comprend vite qu'il y a plus d'argent à se faire en faisant affaire avec le père qui s'oppose violemment au mariage. Il conclut donc un accord avec celui-ci, lui promettant de ramener la jeune femme contre une somme substantielle...

 

Warner a beaucoup insisté à la sortie de ce film sur le coté historique de la "rencontre" entre Cagney et Davis, deux de ses plus grandes stars; mais c'est avoir la mémoire un peu courte: les deux partageaient le générique d'une comédie dès 1934: il s'agissait de Jimmy the gent, de Michael Curtiz, dans lequel Cagney était un margoulin qui se lançait dans le business de l'agence matrimoniale, et Davis travaillait pour la concurrence... Ca ne faisait pas dans la dentelle, mais c'était très plaisant de toute façon. Cette amnésie est peut-être à mettre sur le compte que le film de 1934 était un "véhicule" pour Cagney, et Davis y était en deuxième position. Ici, nous avons une affiche clairement partagée par les deux stars, et l'alchimie entre les deux fonctionne très bien. Le film aurait pu stagner, dans la mesure ou après l'enlèvement de davis par Cagney, ils sont perdu dans un désert à la fronttière entre Californie et Nevada, mais ils se situent juste à coté d'une "ville fantôme" dont le seul habitant est Harry davenport dans le rôle d'un vieil hotelier pittoresque. Les trois "naufragés vont cohabiter, et bien sur les deux stars vont d'escarmouches en calineries, et de chicaneries en baisers... Sinon, la digne héritière (Ainsi, comme entémoigne ici une photo, que son kidnappeur) va faire connaissance avec le trop-plein d'affection des cactus locaux.

 

Le film a du rythme, les acteurs n'ont rien pour les arrêter, et le spectacle est plaisant; manque, sans doute, un grauin de folie, on nepeut qu'imaginer ce qu'un Hawks aurait fait avec cette comédie sage. William Keighley, ici, a assuré le spectacle, est s'est, comme d'habitude, retranché derrière les dialogues (parfaitement écrits, d'ailleurs) et la situation. ce n'est pas à proprement parler une déception, mais c'est un film sans génie. Mais ce qui rattrape tout, c'est de se dire que finalement ce genre de film était le tout-venant de la Warner en 1941: Pas mal pour du menu fretin, quand même... Et d'ailleurs, comme c'est la Warner, la musique de cette sympathique mais anecdotique comédie est signée de Max Steiner. Pas son meilleur "score", mais quand même: la classe!

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Published by François Massarelli - dans Comédie