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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 18:26

http://4.bp.blogspot.com/-8w2fq_NVBpo/TY6dE9EMV6I/AAAAAAAACXc/TVrtsW8ZQlE/s1600/56553.jpgRéalisé à nouveau par Harry Langdon, et pensé sans doute en réaction au flop monumental de Three's a crowd, The chaser n'a fait qu'envenimer les choses. Il n'aura pas plus de succès, et ne sera jamais vraiment apprécié, bien qu'il présente une comédie noire et typique du style de Langdon, à nouveau épaulé par un script du à son complice Arthur Ripley. Le film commence par deux cartons introductifs: Dieu a fait l'homme à son image, et un peu plus tard, il a créé la femme. Les mêmes cartons reviennent en conclusion, après une heure durant laquelle les auteurs auront usé de toute leur sauvagerie et d'un certains sens de l'absurde pour explorer une certaine forme de mysoginie, mais aussi l'ineptitude de Harry en tant qu'homme...

 

Harry est doté d'une gentille épouse, mais celle-ci a une mère, qui veille au grain, et empêche le mari de faire ce qu'il voudrait, c'est à dire participer à des fiestas imbibées (A distance, Harry Langdon étant ce qu'il est, il ne participe que de loin). Elle pousse sa fille à demander le divorce, mais un juge décide de proposer une solution alternative: il impose à Harry de prendre la place de son épouse: tâches ménagères, robe, le héros se voit contraint de tomber très bas... Si bas que lui-même va se révolter, et un peu malgré lui séduire des innocentes dans un épisode quasi-surréaliste.

 

Disons pour faire court que les auteurs ont été plus inspirés dans le film précédent; ici, le mot d'ordre est clairement dans un premier temps de charger la barque sur la mysoginie, de façon tellement insistante qu'il est impossible de prendre tout cela au sérieux, et dans un deuxième temps de revenir à un comique Sennettien; mais dans les deux cas, Langdon le fait selon ses propres termes, avec sa gestuelle et sa logique. Cela fonctionne parfois extrêmement bien, et de temps en temps, le film est très étrange, comme dans cette scène qui voit l'épouse (Gladys McConnell) rentrer et trouver des indices qui tendent à prouver que Harry s'est suicidé. elle pleure, et s'essuie avec un mouchoir, faisant couler son maquillage qui la rend hideuse, voire effrayante... Langdon s'est essayé à un dispositif spécial, en construisant la maison des protagonistes en coupe, avec trois pièces enchaînées. il utilise ce décor plusieurs fois, pour obtenir d'excellents effets. D'une manière générale, en dépit de ses défauts, le film est très bien mis en scène, il faut juste pour l'accepter être prèt à adopter la logique lente et à demi-endormie de Harry Langdon...

 

Heart trouble, le long métrage suivant, n'a pas survécu. Selon les historiens, il n'aurait été sorti qu'en douce par la First National qui souhaitait se débarrasser de Langdon. Cela fait de cet étrange film la dernière trace de l'auteur Harry Langdon, en même temps que son dernier film muet...

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Published by François Massarelli - dans harry langdon Muet 1928 Comédie *