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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 18:13

Ce film mineur (Que certaines filmographies placent avant Daydreams) possède un atout de poids: il est, pour la première fois, entièrement consacré à ce goût pour l'ingénierie délirante, typique de Keaton, et qui avait déjà marqué le film The scarecrow (les cinq premières minutes), et qu'on voyait ça et là ressurgir. mais pour cette fois, c'est non seulement le sujet du film, mais aussi la source principale de gags...

 

Fin de l'année à l'université; un groupe d'étudiant ont reçu leurs diplômes, mais trois d'entre eux mélangent les leurs: une jeune femme, une grosse brute et Buster. A la fin de son discours, le doyen (Joe Roberts) demande à un diplômé en électricité de venir pour refaire l'installation électrique de sa maison. La grosse brute est volontaire, mais il porte sur lui le diplôme de manucure de la jeune femme. Celle-ci a le diplôme de Botanique de Buster, qui lui a hérité du diplôme d'électricité, il est donc engagé, et va pouvoir faire ce qu'on lui demande afin d'impressionner le fille de la maison, interprétée par Virginia Fox.

 

Bien sur, le film est divisé en trois parties à partir de là: d'abord, le jeune homme s'exécute et construit tout un écheveau de circuits électriques délirants, qu'il présente; puis la famille du doyen commence à vivre et à réaliser tous les aspects du problème, enfin la brute du début revient se venger, et intervertit tous les circuits, conduisant la famille -et Buster- à la catastrophe inévitable... Forcément, le film est comme chaque invention: pas forcément, drôle, mais l'effet qu'il produit est de nous étonner, un reste de l'enfant qu'est resté Keaton toute sa vie, qui ménagera toujours dans ses films un petit coté acrobate de cirque. On retiendra bien sur les gags affligeants liés au billard, à la table avec son train qui sert les convives du repas, et bien sur la piscine qui se remplit et se vide d'un coup de manettes...

 

La fin du film est emblématique de cette période d'auto-dépréciation de la part de Buster Keaton (Voir à ce sujet Daydreams): congédié par le doyen, il s'attache une pierre au cou afin de se jeter dans la piscine. Virginia vide la piscine, et on aperçoit Buster au fond. Le père revient, remplit la piscine de nouveau, et s'en va. une fois qu'il est parti, la jeune femme re-vide la piscine et constate avec horreur que Buster n'y est plus. Le dernier plan le voit rejeté par un égout...

 

Le film est célèbre pour être le seul de ses films a avoir du être mis de coté pendant un an: Buster a, en effet, raté une cascade, se prenant la chaussure dans l'escalator de sa maison maudite. Après un an de purgatoire, le metteur en scène a tenu à revenir à son film. Contrairement à son personnage auquel il faisait subir les pires avanies, Buster Keaton ne s'avouait jamais vaincu...

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Published by François Massarelli - dans Buster Keaton Muet Comédie